Route de la Soie: le cap des 10 000 trains est franchi

La date mérite d’être marquée d’une croix. Le 27 août, le 10 000è train entre la Chine et l’Europe a réalisé son voyage entre les deux continents.

Le convoi a quitté le port de Hambourg pour rejoindre en deux semaines la ville de Wuhan, située sur le Yangtsé. Ainsi, depuis 2011, les liaisons ferroviaires entre les deux continents n’ont cessé de croître. Quelques sept années plus tard, ce sont 10 000 trains qui ont relié les deux continents, soit en moyenne, un peu moins de 1 500 trains par an dans l’un ou l’autre sens. Les premières années, les convois se sont arrêtés en Pologne puis dans le sud de l’Europe avant de s’étendre plus à l’ouest jusqu’à Duisbourg en Allemagne, Dourges et Lyon en France. En France, quelques opérateurs ont saisi l’opportunité de ces convois ferroviaires, comme la filiale du groupe Maersk, Damco , ou encore Gefco.

Pour Gao Ruorui, directeur général adjoint de Wuhan Han’ou International Logistics Co, ce sont 377 trains qui ont quitté la cité du centre de la Chine vers l’Europe en 2017. « Et en 2018, nous tablons sur 500 rotations ». Au global, cette nouvelle route de la soie ferroviaire relie 48 villes chinoises avec une quarantaine de cités européennes de 14 pays dont Moscou, Hambourg, Rotterdam et Lyon. L’opérateur ferroviaire chinois, China Railway International Group (Crig), table sur une amélioration des services. D’ores et déjà, il a réduit le temps de transport entre les deux continents pour passer de 20 jours à moins de deux semaines et réduit le coût de 40%, explique Li Chongyu, directeur général de Crig. De plus, des 4 000 liaisons annuelles réalisées en 2017, il table sur 5 000 pour 2018.