Politique

Brexit : inquiétudes sur les conséquences de l’accord

Alors que les 27 membres de l’Union européenne et le gouvernement britannique ont signé l’accord final sur le Brexit, les inquiétudes demeurent sur les applications de ce texte.

Les négociations sur le Brexit arrivent à leur fin avec la signature, le 25 novembre, d’un d’accord après de longs mois de négociation. Plusieurs points sont restés en suspens jusu’à la dernière heure. D’abord, le gouvernement espagnol a fait savoir qu’il ne signerait pas l’accord si l’avenir de Gibraltar devait se régler entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne. Pedro Sanchez, premier ministre espagnol, a menacé de voter « non » et d’exercer leur droit de véto sur cet accord. Un point qui a été levé quelques heures avant la signature. Selon l’article 50 du Traité européen, le vote du conseil européen devra se faire à la majorité qualifiée. Le premier ministre espagnol souhaite que les relations concernant Gibraltar soient décidées entre l’Espagne et la Grande-Bretagne et non pas au niveau européen. Il est vrai que le rocher constitue un poste d’observation sur un des détroits les plus fréquentés au monde enter les mains des britanniques depuis plus de trois siècles.

Cet accord est aussi critiqué par l’association des ports britanniques (British Ports Association). Richard Ballantyne, directeur général de la BPA s’inquiète de la tournure que pourrait prendre le projet l’accord tel qu’il est aujourd’hui présenté. Souhaitant répondre aux déclarations faites à propos de cet accord, le directeur général de la BPA a rappelé que l’association a toujours approuvé l’engagement pour un Brexit « qui assure que les échanges se feront sans frictions ». Il a ajouté que cela signifiait qu’un accord avec l’UE n’aurait pas besoin de nouvelles règlementations aux frontières et particulièrement dans les ports rouliers comme Douvres, Holyhead, Immingham ou Portsmouth. Il s’inquiète des dispositions de ce projet d’accord. « Cet accord n’offre aucune garantie que des contrôles puissent s’opérer aux frontières avec l’UE. Alors que des discours encourageants pour s’accorder sur des principes communs, il ne répond pas à nos attentes d’échanges sans frictions et pourrait causer des perturbations dans l’économie portuaire ».

Pour le représentant de la BPA, le paragraphe 24 de l’accord stipule que la Royaume-Uni et l’Union européenne devront être considérés comme des entités séparées pour tout ce qui concerne les contrôles sanitaires et phytosanitaires. Pour Richard Ballantyne, cela signifie que de chaque côté e la Manche, des contrôles et des inspections seront nécessaires sur les produits végétaux et animal. « Ces contrôles sont chronophages et bureaucratiques et pourraient causer des perturbations dans les ports rouliers et ferries », a souligné le directeur de la British Ports Association.