La Région Île de France s’engage en faveur du fluvial
Le 18 avril, la Région Île de France et Voies navigables de France ont signé une convention en faveur du développement du transport fluvial. La région apportera une aide financière, en plus du Contrat de Plan État-Région, à VNF et aux bateliers dans le cadre des plans d’aides au report modal et à la modernisation.
C’est pendant le salon des maires d’Île de France que la Région de la capitale et Voies navigables de France (VNF) ont signé le 18 avril deux conventions en faveur du développement du mode fluvial dans la région. Dominique Ritz, directeur territorial du bassin de la Seine de VNF, a salué l’effort réalisé par la région Capitale en faveur du fluvial. « La signature de ces deux conventions est la manifestation d’un engagement financier de la région en faveur du mode fluvial mais elle va au-delà avec une intervention dans les deux plans d’aides que sont le Parm (Plan d’aide au report modal) et Pami (Plan d’aide à la modernisation et à l’innovation) », a indiqué Dominique Ritz. La région Île de France est la première à signer une convention en faveur du mode fluvial. « Nous en attendons d’autres comme la Normandie, les Hauts de France et Provence-Alpes-Côte-d’Azur », a confié Dominique Ritz.
Pour le vice-président de la région en charge des transports, Stéphane Beaudet, cet engagement s’inscrit dans le plan adopté le 15 mars 2018 sur la stratégie régionale pour le fret et la logistique. Doté d’une enveloppe de 50M€, cette stratégie veut privilégier les modes de transports alternatifs. En signant les deux conventions Stéphane Beaudet a répété la volonté de la majorité régionale en faveur d’un plan fret ambitieux. « Nous avons voulu dans ce plan fret mettre de l’ordre après notre élection. Il ne s’agit pas d’être maître d’ouvrage mais plutôt un aiguillon en faveur du mode fluvial ». Pour cela, même si la région participe activement au Contrat de plan État-Région à hauteur de 30M€, elle souhaite participer en plus aux deux plans d’aide en contribuant à hauteur de 1M€ au Parm et à hauteur de 1,5M€ au Pami. « La transition écologique est largement évoqué régionalement sur la mobilité des personnes mais assez peu sur le fret. Il devient nécessaire que la batellerie accompagne le mouvement en s’intégrant dans cette transformation », a continué le vice-président de la Région, Stéphane Beaudet.
Le vieillissement des unités fluviale est sans conteste un sujet majeur pour VNF qui a mis en place ce plan d’aide à la modernisation et à l’innovation. Or, cette filière fortement atomisée doit investir des sommes importantes alors qu’elle est composée principalement d’artisans. « VNF et l’État participent avec des aides à la modernisation des unités fluviales et notamment sur les questions de motorisation. Aujourd’hui, nous devons réfléchir aux solutions qu’il faut mettre en place pour intégrer de nouvelles motorisations dans le fluvial qui soient plus vertes : le GNL, l’électrique, l’hybride. Tous les champs sont ouverts et nous devrons accompagner les opérateurs vers une solution qui soit efficace sur le long terme. Modifier la motorisation d’un bateau fluvial coûte environ 150 000 €. Même si le batelier reçoit des aides fluviales, cela représente une somme qu’il amortira sur 15 ans. Nous ne devons pas nous engager dans une voie sans être certain qu’elle sera efficace sur cette période de 15 ans », nous a confié Dominique Ritz. L’autre sujet qui prend aujourd’hui une grande importance porte sur la qualification des quais. De nombreuses mairies souhaitent s’approprier les quais pour y développer des loisirs quand la logistique y trouverait un intérêt, et ce dans toute la région Île de France. « Le sujet est prégnant. Nous réfléchissons à des alternatives qui seraient de partager les quais entre utilisation logistique sur certaines heures et utilisation loisirs à d’autres, ce qui permettrait de contenter tout le monde », nous a confié Dominique Ritz.