Céréales : des prévisions d’exportation de 27,1 Mt

Lors de son conseil spécialisé grandes cultures, FranceAgriMer estime le volume exportable depuis la France à 27,1 Mt. Un chiffre en baisse par rapport à la dernière campagne.

Alors, les mois se succèdent et confirment la tendance sur les exportations de céréales françaises. Au total, FranceAgriMer estime les exportations de céréales (blé, orges, maïs et blé dur) à 27,1 Mt. Pour sa part, le marché français, ce chiffre représente une baisse de 9,1% par rapport à la précédente campagne. En effet, cette diminution est liée aux mauvaises performances attendues pour les orges, le maïs et le blé dur à l’exportation. Pour sa part, le blé tendre devrait enregistrer une progression.

Une hausse des exportations vers les pays tiers

Dans ce contexte de baisse générale, il convient de noter que les prévisions des exportations vers les pays tiers s’affichent en hausse. En effet, selon les prévisions à fin novembre, la France devrait exporter 13,2 Mt de céréales vers les pays tiers. Un chiffre en hausse de 3,3%.

17,1 Mt d’exportation de blé tendre en France

En premier lieu, la seule céréale qui voit ses exportations augmenter en France sera le blé tendre. Les dernières estimations de FranceAgriMer portent sur un volume de 17,1 Mt, en progression de 1,4%. Ces flux se répartissent entre 10,3 Mt destinées aux pays tiers et 6,7 Mt à destination de l’Union européenne.

Afflux de commande de Chine et du Maghreb

Pour leur part, les exportations vers les pays tiers ont été revues à la hausse au mois de décembre en raison d’un afflux de commande de la part de la Chine, du Maroc, de l’Algérie et de l’Égypte, a expliqué Marc Zribi, chef de l’unité grains et sucre de FranceAgriMer. Ainsi, après cinq mois de campagne, les exportations de blé tendre s’élèvent à environ 6,1 Mt. Effectivement, au cours des deux précédentes campagnes la Chine prenait une place prépondérante dans les exportations de blé tendre. Or, sur les premiers mois de la campagne actuelle, l’Empire du milieu a peu sollicité le marché français. En effet, le blé tendre français partait principalement en direction de l’Algérie, du Maroc et de l’Égypte.

La présence française sur le marché égyptien

L’exemple de l’Égypte reste atypique au cours des dernières campagnes. Le blé français ne disposait pas des spécificités demandées par le gouvernement du Caire. Cette année, le pays pourrait acheter 11,7 Mt. Sur les cinq premiers mois de la campagne, l’Égypte a acheté 4,2 Mt, dont 910 000 t en France, soit 21,6% du total importé. Même si la France reste loin derrière la Russie, qui a exporté 2,3 Mt de blé, elle a réussi à prendre une place importante sur un marché qui se tournait traditionnellement vers les origines de la mer Noire.

Orges, en baisse de 10,3%

Du côté des orges, les exportations françaises sont estimées à 5,5 Mt, en baisse de 10,3%. Les orges destinées aux pays tiers affichent une baisse, dans les prévisions de FranceAgriMer, de 26% à 2,5 Mt. Sur les premiers mois de la campagne, la Chine a été absente. Ces dernières semaines, elle revient pour effectuer des achats. Quant aux exportations vers les pays de l’Union européenne, elles sont prévues, pour leur part, en progression de 8,7% d’une campagne à l’autre.

Maïs : recul du potentiel exportable

Quant au maïs, il affiche des baisses importantes. La mauvaise récolte en France, liée aux conditions météorologiques de l’été sèches ont fortement réduit la production. En effet, avec 9,8 Mt produites en France, le maïs voit sa récolte perdre 31,7% sur la campagne actuelle. Face à cette situation, le potentiel exportable de ces produits est aussi en net recul. Alors, les exportations vers les pays tiers devraient perdre 39% à 390 000 t. Celles sur les pays de l’union européenne se réduiront de 38,5% à 3,01 Mt.

Blé dur : 910 000 t à exporter

Enfin, le blé dur a vu sa production diminuer de 16% à 1,3 Mt sur cette campagne. Des céréales qui sont principalement exportées vers les pays de l’Union européenne. Le blé dur est prévu de baisser vers les autres pays de l’UE de 19,1% à 800 000 t. Quant aux exportations vers les pays tiers, elles sont prévues en progression de 17% à 110 000 t.