Céréales : extension de l’accord pour les corridors maritimes
Le 17 novembre, les signataires de l’accord des corridors maritimes ukrainiens ont prolongé cet accord pour une période de 120 jours.
Pour le monde céréalier, la signature par les différentes parties de la prolongation de l’accord en faveur des corridors maritimes représente une bouffée d’air. Cet accord, signé sous l’égide des Nations Unies, regroupe la Russie, l’Ukraine et la Russie.
Une prolongation de 120 jours
Le 17 novembre, le document signé par les parties prévoit d’étendre sur une période de 120 jours supplémentaires cet accord, soit jusqu’au 18 mars 2023. Les exportations de céréales depuis l’Ukraine vont se maintenir.
La congestion des inspections
Dans un communiqué du 18 novembre, le Joint Coordination Center de Istambul, en charge de l’inspection des navires et de la gestion de ces corridors, indique que trois navires ont quitté les ports ukrainiens le 17 novembre avec 98 840 t de céréales à leur bord. L’afflux massif de navires pour charger en Ukraine a créé un embouteillage en Turquie. Le 17 novembre, 69 navires attendent au large de la Turquie pour être inspectés avant de rejoindre leur destination finale. Ils sont chargés avec environ 1,5 Mt.
Moscou veut reprendre les exportations d’ammoniaque
La signature de l’accord de prolongation de ces corridors n’a pas réglé toutes les demandes de la Russie. En effet, Moscou demande à pouvoir exporter une partie de sa production céréalière de cette année, estimée à 92 Mt. D’autre part, le Kremlin souhaite aussi pouvoir reprendre les exportations d’ammoniaque depuis la mer Noire. Selon des sources proches du Kremlin citées par l’agence de presse Reuters, le dossier avance. L’Ukraine refuse la reprise des exportations d’ammoniaque tant que la Russie n’a pas accepté de rendre les prisonniers de guerre ukrainiens. Une revendication que le Kremlin refuse pour le moment.
1,1 Mt exportées par voie maritime depuis août
Depuis la mise en place des corridors céréaliers au départ des trois ports ukrainiens d’Odessa, Chornomorsk et Yuzhni, 1,1 Mt ont été exportées par voie maritime dont 4,5 Mt de maïs et 3,2 Mt de blé. Le potentiel exportable par la Russie est estimé à 41 Mt sur cette campagne. OR, les exportateurs russes sont confrontés à des difficultés logistiques pour disposer de navires en raison du coût des assurances et des sanctions contre le pays.