Gouvernement : démission ou remaniement ministériel
Les résultats des élections législatives n’ont pas apporté de majorité absolue au parti présidentiel. L’avenir du gouvernement d’Elizabeth Borne remis en cause.
Les résultats des élections législatives du 19 juin ont révélé des surprises. Le parti de la majorité présidentielle, Ensemble, n’a pas obtenu une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Une première dans la Vè République, quand le président de la République nouvellement élu pouvait compter sur l’appui de la haute chambre parlementaire.
Respecter la tradition parlementaire
Dans ce contexte politique inédit, l’avenir du gouvernement d’Elizabeth Borne est incertain. D’un côté, la tradition parlementaire voudrait qu’elle démissionne, quitte à être reconduite immédiatement. D’un autre point de vue, elle pourrait rester en place en remplaçant uniquement les ministres qui n’ont pas été réélu lors de ces élections.
Le refus de la démission d’Elizabeth Borne
Un choix cornélien pour le président de la République. Le 21 juin, Elizabeth Borne a remis au président de la République, la démission de son gouvernement. Emmanuel Macron l’a refusée. Il souhaite que le gouvernement actuel continue son action. Une décision que certains qualifient de sage. Il a rencontré des difficultés à composer ce premier gouvernement de ce nouveau quinquennat. Et, sans vouloir être négatif, l’action de ce gouvernement pendant ces quelques jours n’a pas encore démarré, ou alors à la vitesse d’un diesel à la recherche de carburant moins cher.
Les deux ministres en charge des transports
L’autre point d’interrogation se pose pour les ministres. Déjà, dans le gouvernement d’Elizabeth Borne, les transports n’avaient qu’une place limitée. Or, les deux ministres concernées par ce porte-feuille, Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et Justine Bénin, secrétaire d’État chargée de la Mer, ont toutes les deux perdues leur siège à l’Assemblée nationale.
Une réunion pour statuer du sort des ministres
Ce résultat devrait normalement entraîné leur départ du gouvernement. D’autres ministres ont perdu leur siège. Une réunion du gouvernement dans l’après-midi du 22 juin devrait statuer sur l’avenir de ce gouvernement en décidant qui reste et qui part. Pour le secteur de la logistique portuaire il est clair que ce probable remaniement pourrait amener une redéfinition des portefeuilles et, peut-être, qui sait, voir un ministre de la Logistique et des transports prendre ses fonctions. De son côté, le président de la République consulte les autres partis politiques pour tenter de trouver une majorité pour ses réformes.