Justine Bénin remplace Annick Girardin au ministère de la Mer
Justine Bénin a été nommée au poste de Secrétaire d’État chargée de la mer, en remplacement d’Annick Girardin. Elizabeth Borne a opté pour un gouvernement sans ministre des Transports.
Il aura fallu trois semaines après l’élection à la présidence de la République pour voir le premier gouvernement du second mandat d’Emmanuel Macron nommé. Après la nomination d’Elizabeth Borne au poste de Premier ministre, c’est le 20 mai que les portefeuilles ministériels ont été attribués.
Justine Bénin, élue de la Guadeloupe
Annick Girardin, ministre de la Mer dans le dernier gouvernement de Jean Castex avait fait savoir son intention de quitter la fonction ministérielle. Elle a été entendue. Elle sera remplacée par Justine Benin. Cette dernière, députée du Modem, élue dans la deuxième circonscription de Guadeloupe en 2017, sera chargée des affaires liées à la mer.
Une élue apparentée Modem
Née le 12 mars 1975, Justine Bénin est titulaire d’un master en droit social avant de travailler sur la protection judiciaire de la jeunesse et ensuite au sein de Pole Emploi, en Guadeloupe et en Île de France. Elle a été élue à plusieurs reprises depuis 2008. Élue sous une étiquette du Parti Socialiste, elle siège à l’Assemblée nationale en tant qu’apparentée au groupe du Mouvement démocrate.
Du ministère au Secrétariat d’État
Cette nomination peut malgré tout avoir un goût amer. Après avoir eu un ministère, les professionnels de la mer ne peuvent que constater que le portefeuille se réduit à un simple secrétariat d’État. Il est rattaché à la Première ministre et non plus, comme dans les précédents gouvernements, au ministre en charge des Transports ou de la transition écologique.
Pas de ministère des Transports
Signe des temps nouveaux, ce gouvernement a aussi, délibérément, omis le portefeuille des Transports. Ni ministre, ni secrétaire d’État n’apparaissent dans la liste dévoilée le 20 mai. Plusieurs options sont imaginées. Soit, le transport revient directement à la Première ministre. Elle a déjà exercé ces activités dans un gouvernement d’Edouard Philippe. Soit, ces attributions sont « cachées » dans celles du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires d’Amélie de Montchalin. Enfin, le transport peut être enfoui dans les attributions d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique.
Les ports sauvés ?
Sur les réseaux sociaux, le bilan mitigé de Jean-Baptiste Djebbari laisse la place à des critiques qui démontrent le peu d’utilité d’un ministre des Transports en titre. Toujours est-il que pour voir le verre à moitié plein, le choix d’Elizabeth Borne dans ce gouvernement évitera les conflits d’attribution entre le ministre des Transports et celui de la Mer, comme cela a pu être le cas lors du dernier gouvernement de Jean Castex. De plus, avec un secrétariat à la Mer, les professionnels du monde portuaire peuvent espérer être intégré dans le ministère de Justine Benin. Encore plus, les ports ultramarins ont une carte à jouer. La question reste : qu’en sera-t-il après les élections législatives ?