La piraterie se maintient au plus bas depuis 1992
La piraterie s’affiche au plus bas depuis 30 ans, selon les derniers chiffres du Bureau maritime international, indique Gael Cogné de Mer et Marine.
Les actes de piraterie et de vols à main armée contre des navires se maintiennent à des niveaux extrêmement bas, selon le dernier rapport trimestriel du Bureau maritime international (IMB) de la Chambre de commerce internationale (ICC) qui compile des données. Il dénombre 90 incidents au cours des neuf premier mois de l’année, indique Gaël Cogné de Mer et Marine.
Baisse des actes dans le golfe de Guinée
Quelques 85 navires ont été abordés, quatre navires ont subi des tentatives d’attaques et un navire a été détourné. Les chiffres les plus faibles enregistrés depuis trente ans. Vingt-sept marins ont cependant été pris en otage. Signe de cette évolution, sur la période de janvier à septembre, les incidents dans le golfe de Guinée, considéré comme le point chaud de la piraterie, sont passés de 61 en 2018, à 27 en 2021 et seulement 13 en 2022.
Résurgence des actes dans le détroit de Malacca
Un phénomène qui peut s’expliquer par de multiples facteurs (efficacité des actions des marines riveraines et internationales, nouvelles législations anti-piraterie, évolution des contextes géopolitiques, reports des pirates vers d’autres activités comme le bunkering illégal…). Seule note négative, dans le détroit de Singapour, on observe une résurgence des attaques. Le nombre d’incidents y est passés de 21 en 2021, à 31 sur les neuf premiers mois de 2022. Il s’agit de vols à bord de navires qui faisaient route. Dans la moitié des cas, les assaillants avaient des armes.