Nord Céréales : une campagne 2021/2022 complexe
La campagne céréalière 2021/2022 a été complexe, a souligné Nord Céréales lors de la présentation de son bilan. Entre le Covid, les travaux de rénovation et la récolte bien inférieure aux prévisions, la campagne céréalière 2021/2022 a été complexe, a souligné Nord Céréales lors de la présentation de son bilan.
Globalement, Nord Céréales a vu ses trafics perdre 25,7% d’une campagne à l’autre. Une baisse principalement liée aux mauvais chiffres des exportations. En effet, les exportations de blé ont perdu 28,4% à 1,1 Mt. Pour la direction du groupe, la moisson 2021 tardive, de qualité plus basse que d’habitude et surtout très humide a limité le potentiel exportable sur cette campagne. Des conditions qui ont pu être partiellement compensées par l’activité du séchoir intégré au site. Ce séchoir a permis de traiter 5000 t/j et surtout d’abaisser le taux d’humidité jusqu’à 3 points et de répondre aux cahiers des charges exigeants des pays importateurs.
Les importations progressent
Ensuite, avec 421 341 t d’orge, ces flux ont perdu 27,7%. La pulpe de betterave enregistre un trafic de 3150 t, en diminution de 55,7%. Enfin, avec 2420 t sur la campagne 2021/2022, les orges de brasserie s’effondrent de 92%. Du côté des importations, la tendance a été inverse. Avec 228 090 t, elles progressent de 14,6%. Les entrées de maïs progressent de 17,1% à 207 669 t et les pellets de bois augmentent de 10,7% à 20 421 t. Le trafic de féverole de la précédente campagne a pour sa part disparue.
Le ferroviaire gagne des parts de marché
Les approvisionnements du silo dunkerquois se réalisent en grande majorité par la route à hauteur de 42% au cours de la campagne passée. Ce mode de transport a malgré tout perdu de sa teneur au profit du rail. En effet, le ferroviaire a gagné 54,8% d’une campagne à l’autre à 181 348 t. Sa part modale est désormais à 11,6%. Enfin, le maritime a vu sa part modale se réduire dans les approvisionnements pour passer sous la barre des 50%, à 46,3%. « Non seulement Dunkerque est stratégique pour la France, nous pouvons ajouter avec fierté que Nord Céréales est aussi un atout pour les agriculteurs de l’hinterland », a déclaré Laurent Bué, président de Nord Céréales lors de l’assemblée générale annuelle.
La Chine premier client de Dunkerque
Pour le terminal céréalier du GPM de Dunkerque, le principal marché de destination demeure la Chine avec 1,2 Mt. L’Empire du milieu a malgré tout réduit ses achats sur le port septentrional. Il perd 27% d’une campagne à l’autre. Avec presque 150 000 t, les pays d’Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie et Égypte) entrent en seconde position dans ce classement. Enfin, si la qualité n’a pas été au rendez-vous sur cette campagne, Nord Céréales a diversifié ses expéditions en expédiant des produits vers la Turquie, le Mexique, Cuba et les Philippines.
2022/2023 : une meilleure campagne attendue
Après une campagne « complexe », celle qui s’est ouverte en juillet s’annonce différente. La récolte de céréales sur la région des Hauts de France et du Grand Est affiche des quantités supérieures de 15 à 20% avec une bonne qualité. « À fin novembre, nous avons déjà chargé plus de 1,2 Mt de céréales, ce qui est un record depuis plus de 10 ans », se félicite Joël Ratel, directeur général de Nord Céréales.
De nouveaux investissements
La rénovation des outils du terminal céréalier du GPM de Dunkerque devraient s’achever dans le courant du premier trimestre 2024. Un autre chantier est déjà engagé sur le site. Cette fois, et c’est une première depuis près de 15 ans, un peu plus de 22 M€ seront investis par Nord Céréales et ses actionnaires. Des sommes destinées à la construction d’un nouveau silo d’une capacité de 8 cellules de 3 700 t, soit une capacité totale de 29 600 t. Ce silo n° 9 sera totalement indépendant grâce à sa propre tour de manutention. « Il sera en 2024 un atout supplémentaire pour Nord Céréales, pour le GPM de Dunkerque et pour la balance commerciale agricole française », a conclu Laurent Bué.