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Brest : les trafics du port se stabilisent en 2022

Avec un trafic de 2,6 Mt, les trafics du port de Brest se stabilisent. Il est prévu d’investir dans une grue pour les EMR et de mener des études pour l’électrification des quais.

Dans le Finistère, le port de Brest garde le cap avec un trafic de 2,6 Mt. Une stabilité qui tient à la bonne tenue des trafics de certains vracs agroalimentaires. En effet, les tourteaux de soja progressent de 1% à 677 825 t tout comme les exportations d’huile de colza qui affichent une augmentation de 22% à 116 000 t. Du côté des huiles végétales, le trafic se maintient à 9 602 t. Quant aux entrées de carburant et de propane, elles demeurent au même niveau qu’en 2021 aux environs de 890 000 t.

Une diminution des vracs non alimentaires

Parallèlement à ces hausses, le port affiche des scores en baisse dans certains secteurs. Encore impacté par le niveau de taux de fret très élevé, le vrac solide non-alimentaire s’établit à 608 192 tonnes, avec un léger recul de 2% par rapport à 202. Une diminution principalement liée à la baisse du trafic de ciment. Effectivement, celle-ci n’est pas totalement compensée par l’exportation de CSR, combustible de substitution préparé à partir des déchets non dangereux et destinés à être valorisés énergétiquement dans des centrales de cogénération.

Les conteneurs en hausse de 5%

Du côté des marchandises diverses, le trafic des conteneurs a repris des couleurs. Après une année difficile en 2021, il repart à la hausse avec 28 000 EVP, soit une progression de 6% d’une année sur l’autre. Une progression tirée principalement par les exportations de plants de pommes de terre.

Entre la fin de Navantia et le début d’Haizea Breizh

Quant aux trafics liés aux EMR (énergies marines renouvelables), elles accusent le coup. Elles s’établissent à 253 851 t en 2022, soit un recul de 13%. Ce trafic a connu une conjonction d’éléments qui explique cette baisse. En effet, les travaux sur le polder ont limité les capacités de trafic. De plus, le décalage entre la fin des activités de Navantia et le démarrage de celles d’Haizea Breizh a troublé ce courant. Néanmoins, le port espère un nouvel élan pour ce trafic avec la montée en puissance d’Haizea Breizh qui attend une quarantaine d’escales sur l’année.

Réparation navale : hausse de 50% des heures de grue

S’agissant de la réparation navale, elle a retrouvé un bon niveau en 2022. La forme de radoub a reçu 25 navires dans la forme de radoub. De plus, 16 navires ont été accueillis aux quais de réparation. Ensuite, sept navires ont été démantelés dans la forme de radoub, confirmant la position du port de Brest comme l’un des trois sites portuaires français agréés. Ces différents éléments ont entraîné une augmentation du nombre d’heures de grues facturées de 50%.

Des investissements stables

Avec un trafic stable d’une année sur l’autre, le port table sur une stabilité de ses investissements. En 2023, le port réceptionnera une nouvelle grue dédiée aux EMR. De plus des études d’électrification des quais seront lancées. Enfin, le remplacement de la porte de la forme 1, qui date du début du 20ème siècle, sera lancée.