Corridors et logistique

Céréales : la Black Sea Grain Initiative peine à redémarrer

Après son renouvellement en mai, l’accord pour l’exportation de céréales depuis les ports ukrainiens peine à reprendre. Le mois de mai s’affiche comme le plus faible depuis le mois d’août.

La Black Sea Grain Initiative, qui prévoit les conditions d’exportation des céréales ukrainiennes depuis les trois ports d’Odessa, Yuzhny et Chornomorsk, peine à redémarrer. Cet accord est décidé pour une période de deux mois. Le 17 mai, la Black Sea Grain Initiative est prolongé pour une période de deux mois jusqu’au 16 juillet.

La réouverture du pipe-line Togliatti-Odessa

Céréales Exportation Ukraine
Source: Joint Coordination Center

Les négociations pour parvenir à cet accord ont été longues. La Russie a menacé de ne plus participer à l’accord sans le respect de ses exigences. Dans ce contexte, Moscow demande la réouverture du pipe-line entre Togliatti et Odessa pour l’exportation d’ammoniaque.

Un mois de mai au plus bas

Or, le constat est clair. Le mois de mai aura été le plus faible depuis la signature de cet accord en juillet. En effet, avec 1,2 Mt de céréales exportées, le mois de mai enregistre une baisse de 55,3% par rapport au mois d’avril. Et dans sa communication, le porte-parole des Nations Unies en charge de ce programme indique qu’outre le mois de mai, celui d’avril affiche aussi une baisse.

Limiter les inspections de navires

Ainsi, en mai, 33 navires ont quitté les ports ukrainiens, soit moitié moins qu’au mois d’avril. De plus, seulement trois navires ont exporté des céréales de Yuzhny », indique le Joint coordination Center, en charge de l’application de cet accord dans un communiqué du 1er juin. En effet, la Fédération de Russie limite les inspections de navires si le pipe-line pour l’ammoniaque n’ouvre pas. « Et aujourd’hui, il ne l’est pas », précise le communiqué. Alors, le porte-parole des Nations Unies demande aux parties de trouver des solutions pour augmenter le nombre d’inspections et rouvrir le pipe-line pour l’exportation de fertilisants et d’ammoniaque.