Céréales : l’Ukraine autorisée a importé ses céréales en Europe
Le 15 septembre, la Commission européenne a décidé de lever tous les blocages des céréales ukrainiennes sur le territoire des 27 pays européens. Une décision contestée par la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie.
Le bras de fer céréalier en Europe continue. Le 15 septembre, la Commission européenne a décidé de supprimer tous les blocages aux importations de céréales ukrainiennes vers l’ensemble des pays de l’Union européenne.
Embargo et aide pour cinq pays
Cette décision intervient après quatre mois d’un accord, signé en mai, avec Kiev. L’accord prévoit notamment l’interdiction de quatre céréales (blé, maïs, colza et graines de tournesol) sur les territoires de Pologne, de Hongrie, de Slovaquie, de Roumanie et de Bulgarie. Un embargo de ces céréales accompagné d’une aide exceptionnelle de plusieurs dizaines de million d’€.
La disparition des distorsions de concurrence
La décision du 15 septembre remet en cause cet embargo. Désormais, toutes les céréales ukrainiennes sont autorisées sur le territoire des 27 pays de l’Europe sans droits de douanes. La raison invoquée pour cette décision tient aux analyses des chiffres de la plateforme de coordination entre les pays d’Europe de l’Est et l’Ukraine. Dans son communiqué, la Commission estime que cette plate-forme permet de constater la disparition des distorsions de concurrence.
Kiev accompagne les mesures
Et pour abonder dans ce sens, Kiev accepte de prendre des mesures de son côté. D’une part, le gouvernement ukrainien accepte d’introduire un système de licences d’exportation pour éviter la hausse des prix des céréales. De plus, la Commission assure que l’Ukraine va mettre en place des mesures pour contrôler les exportations des quatre produits.
La Bulgarie lève l’embargo
Des cinq pays concernés par l’embargo, la Bulgarie a réagi, dès le 14 septembre, en indiquant qu’elle lève l’embargo. La Roumanie continue de recevoir des céréales ukrainiennes notamment au port de Constanta. Quant aux trois autres pays, Pologne, Hongrie et Slovaquie. Ils rechignent à appliquer la décision.
Dans l’intérêt des agriculteurs polonais
Ainsi, dans un entretien avec Euronews, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a déclaré : « Nous continuerons l’application de l’interdiction malgré la décision de la Commission européenne. Nous le ferons dans l’intérêt des agriculteurs polonais ». Dans le même temps, en Hongrie, le gouvernement a publié un décret pour bloquer 24 produits agricoles ukrainiens, selon Reuters. Ces produits seront mis sous scellés à la frontière et seront uniquement autorisées à transiter vers d’autres pays.