GPM de La Réunion : le port génère 5670 emplois
L’Insee a réalisé une étude sur le poids du GPM de La Réunion dans l’île en 2019. Avec 5700 emplois, le GPM demeure un vecteur d’emplois pour l’île.
L’Insee a réalisé en 2019 une étude sur l’importance l’activité du complexe industrialo-portuaire à La Réunion. Il ressort de cette analyse que le GPM de La Réunion emploie 5670 emplois dont 55% dans le domaine maritime, soit 3100 emplois. Le port de La Réunion pèse dans la balance sociale de l’île. En effet, il représente 2,1% de l’emploi total de La Réunion. En outre, le taux de progression de l’emploi salarié lié au port augmente de 3,3% entre 2016 et 2019. Dans le même temps, sur l’île, l’emploi progresse trois fois moins vite.
La manutention représente 540 emplois
Parmi les secteurs qui recrutent le plus se retrouvent les sociétés liées à l’organisation des transports, inspections et analyses, d’une part, et le secteur public portuaire d’autre part. Ensemble ces deux « branches » regroupent 1410 emplois. La manutention portuaire représente 540 salariés. Pour leur part, les sociétés non maritimes emploient moins de salariés. En effet, l’Insee a recensé 2570 employés dans ces sociétés, dont 410 salariés dans les sociétés de transport terrestre.
Les entreprises du secteur maritime ont en moyenne 24 personnes
Par ailleurs, l’étude montre que les entreprises du complexe industrialo-portuaire sont de petite taille. Dans ce contexte, 28% d’entre elles n’emploient aucun salarié. Quant aux autres, elles regroupent en moyenne 22 salariés par entreprise. Celles du secteur maritime affichent une moyenne de 24 personnes contre 20 pour celles du secteur non maritime. Bien plus, « Les effectifs salariés sont fortement concentrés. Effectivement, seulement 21 % des entreprises privées emploient 80 % des effectifs salariés. C’est particulièrement le cas dans les secteurs de la pêche et du transport maritime où figurent quelques entreprises de grandes tailles. L’industrie et la manutention portuaire sont les secteurs les moins concentrés », continue le rapport de l’Insee.
Le nombre d’entreprises baisse faiblement
Encore, cette étude montre que le tissu entrepreneurial autour de l’activité du complexe industrialo-portuaire baisse faiblement. Des 421 entreprises présentes en 2016, il en reste 312 en 2019. D’une part, l’Insee indique avoir comptabilisé la défaillance de 109 entreprises au cours des trois années précédentes. Dans le même temps, 43 entreprises ont vu le jour. Parmi les entreprises pérennes, 22 continuent d’exercer une activité en lien avec le GPM de La Réunion mais l’activité ayant le plus de poids dans leur chiffre d’affaires n’est plus la même qu’en 2016 : elles ont changé de secteur. Ces entreprises totalisent un nombre d’emplois presque similaire en 2016 (275 emplois) et 2019 (285), mais leur valeur ajoutée augmente fortement : de 13,4 M€ en 2016 à 21,3 M€ en 2019. Ces changements peuvent avoir un impact sur l’évolution de l’emploi ou de la valeur ajoutée de certains secteurs », continue l’étude de l’Insee.
Une valeur ajoutée de 571,3 M€
De plus, continue l’étude de l’Insee, les entreprises liées au GPMLR génèrent 571,3 M€ de valeur ajoutée. Un chiffre en croissance, comparativement à 2016. Une croissance qui reste, malgré tout, inférieure à celle du produit intérieur brut de La Réunion, indique l’Insee. De plus, cette augmentation de la valeur ajoutée a plus progressé sur la période 2012-2016 que sur celle de 2016 à 2019. Une des raisons expliquant le tassement de cette progression provient de l’augmentation de trafic selon l’Insee. En effet, entre 2012 et 2016, le trafic du GPMLR a augmenté de 7% par an en moyenne contre 4% par an sur la période 2016 -2019.
Pas de compensation des entreprises disparues
De plus, la progression de la valeur ajoutée est à mettre au crédit des entreprises pérennes. Effectivement, la valeur ajoutée des entreprises qui ont cessé leur activité n’est pas compensée par celles qui ont été créées au cours de ces trois années. Ainsi, hormis le secteur de la pêche, la plupart des autres activités maritimes créent de l’emploi et de la valeur ajoutée. La croissance de l’emploi est surtout portée par le secteur public et celui de l’organisation des transports (y compris inspections et analyses) qui génèrent ensemble 300 emplois supplémentaires.
La base navale a renforcé son activité
Cette croissance vient d’une part, la base navale du port qui a renforcé son encadrement des activités maritimes dans l’océan Indien. D’autre part, dans le secteur de l’organisation des transports maritimes, 14 nouvelles entreprises sont créées, générant 90 emplois. De plus, des entreprises de transport qui faisaient également de la logistique en 2016 ont développé ces activités et ont changé en 2019 d’activité principale.
Le hub de La Réunion
De plus, le transport maritime progresse également, sous l’impulsion des nouvelles infrastructures et du développement du hub de Port Réunion. En effet, en 2016, Port Réunion a investi pour accueillir et opérer des navires de grandes tailles. Ainsi, il a pu créer les conditions favorables pour devenir un hub régional. Le groupe CMA CGM a tiré profit de ces nouveautés pour faire du GPMLR un centre de transbordement pour le sud de l’océan Indien.
La croissance de la valeur ajoutée tirée par les entreprises pérennes
Enfin, les entreprises avec une activité non maritime ont vu leur nombre d’employés progresser de 7,5% à 2570 salariés. Une tendance liée à la « mise en place du hub de Port Réunion (+ 2,5 % en moyenne annuelle) », indique l’étude de l’Insee. Quant à la valeur ajoutée, elle progresse de 1,8% par an en moyenne à 341 M€ en 2019. Cette croissance est principalement le fait du développement des entreprises pérennes qui gagnent 100 emplois.