Ports

La GMP se convertit à l’hybride

Le 25 juillet, le manutentionnaire havrais GMP (Générale de Manutention Portuaire) a réceptionné 12 nouveaux cavaliers hybrides. Ils sont déployés sur le Terminal de France, à Port 2000.

La transition énergétique et environnementale des ports ne concerne pas uniquement l’autorité portuaire. Les manutentionnaires ont décidé, depuis plusieurs années, de s’inscrire dans cette démarche. Ainsi, le 25 juillet, la GPM (Générale de Manutention Portuaire) a réceptionné 12 cavaliers hybrides.

Des cavaliers opérationnels au Terminal de France

Testés en août par les services techniques de la GMP, les cavaliers opèrent sur le Terminal de France, à Port 2000. Ces engins viendront compléter la flotte actuelle de 81 cavaliers du manutentionnaire. Chaque cavalier représente un investissement de 1,2 M€.

Une réduction de 50 t de CO2 par an

Ces cavaliers disposent d’un système de motorisation hybride. Ils fonctionnent au diesel et à l’électricité. Selon le constructeur, ces cavaliers permettent de réduire de 50 t par an les émissions de CO2. Outre leur empreinte environnementale réduite, ces cavaliers sont plus sûrs. Ils disposent d’un bouton d’arrêt immédiat en cas d’incident, d’un contrôle de la stabilité, d’un confort lors de la conduite et d’un système anticollision.

La flotte de cavaliers en hybrides en 2024

L’entrée en service de ces 12 cavaliers constitue la première marche du verdissement de l’opérateur portuaire havrais. En effet, début 2024, la GMP recevra une trentaine de cavaliers hybrides supplémentaires. Ils sont commandés auprès de Kalmar. Au total, en fin d’année prochaine, la GMP envisage de convertir l’ensemble de sa flotte de cavaliers à l’hybride.

Déconstruire les cavaliers dans une démarche environnementale

Et la démarche environnementale du manutentionnaire va au-delà de cette conversion. Les entreprises locales déconstruisent les cavaliers en fin de vie. Les sociétés normandes Beaudelet, située à Fécamp, et Eco Huile et Sévia, située à Lillebonne revalorisent les métaux, les huiles et les déchets électroniques. Les déchets industriels spéciaux partent chez Gardet et De Bezenac Environnement. L’entreprise les brule pour générer de la vapeur. Cette énergie servira aux industriels de la zone portuaire et sera réinjectée dans le réseau de chauffage urbain.

La neutralité carbone en 2035

Cette démarche environnementale doit permettre d’atteindre la neutralité de la société carbone en 2035. Outre les cavaliers hybrides, la GMP a entrepris des actions comme la recherche d’additifs spéciaux dans le carburant des PL et VL, pour optimiser la combustion et minimiser les rejets de carbone. De plus, depuis 2023, la GMP a fait le choix d’une consommation green avec l’achat d’une électricité verte « certifiée garantie d’origine » pour alimenter ses installations et ses équipements. Cette démarche vise à « fournir à l’ensemble de la clientèle l’impact carbone pour chaque conteneur transitant sur nos terminaux », indique un responsable de la société.