Les trafics des ports français ont gagné 5% en 2022
En 2022, les trafics des ports français, métropolitains et ultramarins, ont gagné 5% à 331 Mt. Une progression qui permet de consolider la place de la France face à ses concurrents.
Le Hors-Série de Ports et Corridors reprend les principales filières des ports français et européens en 2022. Il analyse les trafics en regard de l’économie de chaque secteur économique. Ensuite, dans une approche port par port, nous examinons les principaux investissements de chaque port depuis Anvers jusqu’à Marseille-Fos. Nous traitons les ports ultramarins dans un chapitre séparé. Chaque port est analysé au travers de ses trafics, d’une part, et de ses investissements d’autre part.
Un trafic global de 331 Mt
Il ressort des éléments analysés que les ports français enregistrent en 2022 une progression de 5% de leurs trafics à 331 Mt. Il apparaît qu’ils ont tiré leur épingle du jeu de la croissance du commerce mondial en 2022. Il ne s’agit pas seulement d’avoir eu sa part de la hausse des échanges. Les ports français ont peu connu les perturbations que leurs concurrents, notamment Rotterdam, ont pu rencontrer.
La guerre en Ukraine
Et pourtant, l’année 2022 restera celle du début du conflit en Ukraine. Outre la crise alimentaire pour les céréales, les perturbations se sont répercutées sur de nombreuses chaînes logistiques. L’automobile, certains produits manufacturés, des produits alimentaires ont enregistré des pénuries avec la même raison : la guerre en Ukraine.
Perturbations liées au Covid
Et 2022 a aussi été marquée par les effets de la politique chinoise contre le Covid. En effet, le gouvernement a souhaité mener une lutte sans précédents contre le virus. Au premier cas détecté, tout un quartier est confiné. Des décisions qui ont bloqué des régions comme celle de Shanghai. Le port de Shanghai a fonctionné mais les chauffeurs routiers ne pouvaient plus acheminer ou prendre leurs conteneurs.
La résilience française
La France a réussi à montrer la résilience de sa logistique portuaire. Dans son rapport annuel, le ministère note une « forte hausse des exportations qui dépassent le niveau d’activité d’avant la crise sanitaire. Quant aux importations, elles enregistrent une progression encore plus forte. Elles ont été tirées par les approvisionnements énergétiques ».
Les concurrents en baisse
Ces hausses de trafic sont à mettre en perspective avec les principaux concurrents des ports français. En Europe du Nord, Rotterdam, Anvers-Bruges et Hambourg ont vu leurs trafics se tasser au cours de 2022. Des diminutions faibles pour Rotterdam et Anvers-Bruges quand Hambourg marque plus le pas.
Outre-mer: des sorts erratiques
Les ports ultramarins, pris séparément, connaissent des sorts plus erratiques. Les hausses enregistrées en Martinique et en Guyane ne compensent pas les diminutions du trafic de la Guadeloupe et de La Réunion. Au global, les ports d’outre-mer ont fait preuve de résilience.