Marchés : une stabilité sur la fin de l’année
Dans son analyse de marché hebdomadaire, le courtier grec Intermodal estime que le marché pétrolier s’affaisse quand les vracs secs s’améliorent.
Le marché des vracs pétroliers maintient sa position au cours de la semaine passée. Une tendance qui reflète « une résilience et une adaptabilité du marché », note Intermodal. Cependant, au cours de la semaine passée, deux tendances se font jour. D’une part, depuis début novembre, les taux de fret tendent à progresser. D’autre part, l’offre augmente contrairement à la fin d’octobre.
Une baisse des indices
Cet environnement connaît une hausse de la demande en voyages plus long. En effet, la Chine revient sur le marché international pour ses besoins et les États-Unis revoient leurs exportations. Ces différents éléments n’ont pas empêché des baisses légères. Ainsi, le BDTI (Baltic Dirty Tanker Index) a clôturé à 1392 points, en baisse de 73 points après avoir connu une progression au cours des huit dernières semaines. Les autres indices suivent la tendance. Le marché est influencé par des données économiques contradictoires en provenance de Chine, des hausses des exportations par les pays de l’Opep et le renforcement du dollar américain.
Une activité modérée des VLCC
Du côté des VLCC, le marché tend à régresser en raison d’une activité modérée. Les sorties de pétrole depuis le Moyen-Orient et en Atlantique. Ainsi, le taux de fret pour 270 000 t en sortie du golfe Persique vers la Chine perd 4,16 points. La même situation se décline entre l’Afrique de l’Ouest et la Chine avec une baisse de 5,95 points.
Suezmax : une baisse d’activité
Quant au Suezmax, la situation s’inscrit dans la même veine avec une baisse d’activité. Les opérateurs ont préféré opter pour des VLCC plutôt que des Suezmax. Dans ce contexte, les taux de fret des Suezmax s’affaissent. Quant aux Aframax en mer du Nord et en Méditerranée, ils souffrent du nombre de navires en attente et de l’amélioration des conditions météorologiques. Dans ces conditions, les taux de fret s’affichent en baisse.
Une progression des Capesize
Du côté des vracs secs, la situation paraît plus positive. En effet, les navires de type Capesize enregistrent une hausse à 20 000$ par jour. Une progression qui tient principalement à la situation sur le Pacifique. « Les taux de fret entre l’Australie et le port chinois de Qingdao progressent de 53% approchant ainsi les 9 995$/t », souligne Intermodal. La demande croissante en minerai de fer pourrait indiquer la stratégie de la Chine visant à augmenter ses niveaux d’inventaire. Cette tendance, associée à des exportations substantielles de Guinée et une forte demande mondiale de charbon, devrait soutenir les tarifs des Capesize à l’approche de la fin de l’année 2023.
La Chine, tête d’affiche sur le marché céréalier
Quant aux autres types de navires opérant dans le vrac sec, la demande demeure stable. Elle profite des exportations depuis la côte est d’Amérique du Sud et le golfe du Mexique. De plus, continue Intermodal, « des rapports récents indiquent que la Chine a acheté environ 3 Mt de soja américain. Une telle activité de la Chine pourrait entraîner une augmentation de la demande de navires Kamsarmax et Ultramax/Supramax, ce qui est susceptible de soutenir leurs taux de fret, du moins dans le commerce des céréales. »