Nouvelle Calédonie : le port s’engage dans la transition écologique
Le Port Autonome de Nouvelle-Calédonie (PANC) franchit une nouvelle étape dans la transition écologique et énergétique. Le 24 août, il a signé deux conventions avec l’AFD, d’une part, et Scal’Air d’autre part, pour mener une étude sur la qualité de l’air.
Le Port autonome de Nouvelle Calédonie s’est engagé dans la transition écologique et énergétique depuis 2019. Pour se faire, il a signé un partenariat avec l’AFD (Agence Française de Développement). Un première étape qui vise à réaliser une étude dite « d’amorce à un schéma TEE ».
Des mesures de la qualité de l’air en 2023 et 2024
De cette étude en est ressortie la nécessité d’identifier les premières actions à mener. Alors, le PANC a fait appel à Scal’Air pour la surveillance de la qualité de l’air. Scal’Air est une association agréée par le gouvernement pour réaliser ce type de mesures. Ainsi, en 2023 et 2024, l’association procède à des mesures de la qualité de l’air liées aux activités portuaires.
Une étude d’amorce à un schéma de transition environnementale
Le Port autonome de Nouvelle Calédonie a déjà entrepris des démarches dans le cadre de sa transition écologique. En effet, d’un côté, il a initié une collaboration avec l’AFD, permettant au Cerema d’être sollicité, pour la réalisation d’une étude dite « d’amorce à un schéma Transition Environnementale et Énergétique (TEE) ». Il en ressort notamment l’identification de premières actions appelées « Quick Win ». Il s’agit d’identifier les projets pouvant être menés rapidement pour aider dans l’élaboration d’un schéma directeur & TEE d’ampleur. C’est dans ce cadre que le PANC demande à l’équipe de Scal’Air de réaliser des campagnes de mesures en installant différents dispositifs, notamment des tubes passifs, dans le port.
Une approche théorique
D’un autre côté, jusqu’en 2022, Scal’Air réalise une approche théorique sur l’impact des navires de croisière sur la qualité de l’air de Nouméa. Elle vise à mesurer les effets de ces navires selon le type de soutes utilisée, la puissance des moteurs et le nombre de touchés, notamment. En 2023, Scal’Air souhaite aller encore plus loin. En 2023, l’objectif est de passer à la pratique.
Mesurer les poussières
Ainsi, au second semestre, des dispositifs de mesure permettront d’avoir une première indication de la qualité de l’air pour certains polluants comme le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d’azote (NO2) et des composés organiques volatils. Ce suivi est complété par la pose de jauge « owen » pendant six mois (bidon surmonté d’entonnoir) pour récupérer les retombées atmosphériques. Des mesures qui permettent de connaître le niveau d’empoussièrement sur le port ainsi que les métaux contenus dans les poussières récupérées.
Des préconisations attendues pour 2024
En fin d’année 2024, Scal’Air remettra le rapport final avec l’ensemble des mesures. De cette étude scientifique, Scal’Air dressera une liste de préconisations de suivi sur la zone portuaire, afin de surveiller la qualité de l’air. L’étude se chiffre à 4,9 MCFP (soit 41 062 €). Une enveloppe partagée entre le Port autonome de Nouvelle Calédonie, l’AFD et Scal’Air.
La modernisation du port de Nouméa
Ces actions accompagnent le développement du Port autonome de Nouvelle Calédonie. Le projet de modernisation du port prévoit un investissement de 945 MCFP (7,9 M€). Un projet qui prévoit d’agrandir les terminaux de marchandises et de créer un véritable terminal de croisière. Il est prévu d’intégrer la fourniture d’électricité pour les navires pendant leurs escales.
400 000 croisiéristes de 2023 à 2027
En effet, le secteur de la croisière se développe en Nouvelle Calédonie. Après une année record en 2017 avec 271 escales de navires de croisière, le secteur a souffert pendant la pandémie. La reprise se fait progressivement. Dans son plan stratégique, le PANC prévoit 185 escales par an et 400 000 passagers de 2023 à 2027.