Politique

Piraterie : un léger mieux en 2022

En 2022, le Bureau maritime international a dénombré 115 incidents. Un chiffre en baisse qui ne doit pas faire relâcher la vigilance dans les deux principales zones du golfe de Guinée et du détroit de Malacca.

Entre 2021 et 2022, les actes de piraterie ont baissé. Une tendance qui ne doit malgré tout pas faire croire que les mers sont plus sûres. Au cours de 12 mois de 2022, le Bureau maritime international, qui recueille les plaintes pour piraterie, a reçu 115 rapports d’incidents. Un chiffre plus faible qu’en 2021 avec une diminution de 17 actes.

Les pirates montent à bord

Dans son rapport annuel, le Bureau maritime international (BMI) note que dans 95% des attaques, les pirates ont réussi à monter à bord. Ainsi, sur les 115 incidents, 107 navires ont été abordés et deux ont vu leur contrôle pris par les pirates. De plus, cinq attaques ont échoué et un navire a fait l’objet de tirs. Tous ces incidents, continue le rapport annuel, sont survenus soit lorsque les navires étaient à l’ancre soit leur de leur navigation.

Baisse d’activité dans le golfe de Guinée

Il ressort aussi de ce rapport que l’activité de piraterie a été moins importante dans le golfe de Guinée. En 2022, cette zone a été le théâtre de 19 attaques contre 35 sur l’année précédente. « Les efforts doivent être maintenus pour assurer la sécurité des marins dans cette région, qui demeure dangereuse avec notamment deux incidents survenus au cours du dernier trimestre », indique le BMI. En effet, des pirates ont pris les commandes d’un roulier au large du Sierra Leone. Les assaillants ont tenté de naviguer dans des eaux peu profondes pour finalement échouer le navire. Les autorités du Sierra Leone ont pu libérer l’équipage. En Guinée Équatoriale, un pétrolier a été l’objet de tirs au large de Bata.

Un tiers des incidents dans le détroit de Malacca

Par ailleurs, dans le détroit de Malacca, la situation semble se détériorer. Un tiers des incidents dénombrés en 2022 ont eu lieu dans cette région. Le BMI en a recueilli 38. Les pirates visent principalement des navires de plus de 50 000 tpl. Les attaques visent surtout des vols. Néanmoins, continue le rapport annuel du BMI, les équipages sont toujours en danger. Effectivement, lors de ces incidents, les équipages sont parfois pris en otage le temps de l’opération voire menacé avec des armes.

Callao : 12 actes de piraterie

Quant à l’Amérique du Sud, elle reste sujette à ces attaques. Les eaux du Brésil, du Guyana, du Pérou, du Venezuela, du Mexique et de Haïti demeurent des zones à risques. Globalement, le nombre d’actes de piraterie a tendance à baisser dans cette zone, notamment au large de Callao au Pérou qui a constaté une baisse de 33% des actes qui s’élèvent encore à 12 cas répertoriés.

Un navire français visé en Angola

Un navire sous pavillon français a été l’objet d’une attaque en 2022. Il s’agit du Bourbon Explorer, supply pour l’offshore, stationné au large du port de Luanda, en Angola. Selon le rapport du BMI, les attaquants sont montés à bord du navire pour y subtiliser les apparaux et divers biens. L’équipage s’est aperçu de ce méfait lors de leur ronde de routine et rapporté les faits aux autorités locales.