Ports italiens : le trafic a augmenté de 1,9% en 2022
Une étude réalisée par Assoporti et SRM détaille le bilan 2022 des trafics des ports italiens. L’an passé les ports italiens ont augmenté de 1,9% à 490,1 Mt. Un tour d’horizon des ports italiens par courants.
Le marché portuaire italien a augmenté de 1,9% en 2022, selon la dernière étude menée par Assoporti, association des autorités portuaires italiennes, et SRM, centre d’étude italien. Au total, les ports italiens ont traité 490,1 Mt, soit 160 Mt de plus que le ports français.
La Méditerranée confirme sa position centrale
En 2022, le commerce extérieur italien a enregistré une progression de 38% de ses échanges maritimes. Le pays profite de sa situation géographique, selon les auteurs du rapport. La Méditerranée a confirmé sa position centrale dans les échanges mondiaux, en 2022, continu le rapport.
Les importations composées à 28% de pétrole brut et de gaz
Ainsi, au cours de cette année, la majorité des importations maritimes italiennes se composent de pétrole brut et de gaz, en valeur. Cette filière pèse 59,8 Md€, soit 28% du total. Les produits métalliques entrent pour 14%, les machines et équipements représentent 14%, les produits chimiques totalisent 20,6 Md€ soit 10% des importations et, enfin, le textile et l’habillement entre pour 8%.
Exportations maritimes : des machines et équipements
Du côté des exportations, le pays expédie des machines et équipements par voie maritime à hauteur de 27%. Les produits pétroliers et raffinés, d’une part, et les produits chimiques d’autre part, pèsent chacun 10% des exportations maritimes italiennes. Encore, les moyens de transport ont pesé 12% en 2022 et les produits agroalimentaires et le tabac entrent pour 10%.
Trieste, premier port italien
Des flux qui ont permis aux ports de démontrer leur résilience avec une progression. Dans le classement italien, le premier reste le port de Trieste avec 57,5 Mt, en progression de 4%. Le trafic du port du nord-est du pays se compose de vracs liquides et de marchandises diverses. Ces dernières sont des conteneurs et du roulier. Le port constitue un hub pour les liaisons de DFDS en Méditerranée orientale.
Gênes et Gioia Tauro dans le tiercé de tête
En seconde position, le port de Gênes a gagné 2,2% à 49,8 Mt. Un trafic composé principalement de marchandises diverses, notamment de conteneurs et de roulier. Pour clore le tiercé de tête, le port calabrais de Gioia Tauro affiche un trafic 42,2 Mt, en progression de 9,5%. Le port du sud-ouest du pays traite, à 90%, des conteneurs.
Vracs liquides : Trieste domine
L’analyse par filière montre que les vracs liquides restent importants dans le système portuaire italien. Ils pèsent 34% des trafics totaux avec 168,9 Mt en progression de 3,2%. Trieste s’impose en première place avec 37,8 Mt. Le port du nord-est du pays s’impose comme la porte d’entrée italienne des produits pétroliers. Son raccordement au réseau de pipe-line vers les pays d’Europe du centre lui permet d’avoir un hinterland large. En seconde place vient le port de Cagliari, en Sardaigne. Le port assure l’approvisionnement de l’île en produits pétroliers.
Vracs solides : Ravenne en première place
Du côté des vracs solides, les trafics restent minoritaires. Avec 61 Mt, les vracs solides pèsent 12,5% du trafic total. Ils ont progressé de 9,7% en 2022. Le principal port actif dans ce segment est Ravenne qui totalise 11,7 Mt en 2022, en hausse de 3,7%. Situé dans le nord-est du pays, Ravenne réalise 44% de ses trafics sur ce courant constitué de produits métallurgiques, des denrées alimentaires et des produits agricoles. Derrière Ravenne se situent les ports de Tarente et de Venise. Tarente réalise 50% de son trafic sur les vracs solides destinés à l’usine sidérurgique de Riva, installée dans le port, et le ciment. Quant à Venise, les vracs solides pèsent environ 33% du trafic total dont une grande partie est réalisée par le charbon, les produits métallurgiques, les minerais et les denrées alimentaires.
Roulier : des hubs pour DFDS et Grimaldi
Quant aux marchandises diverses, elles sont dominées par deux courants : le roulier et les conteneurs. Le trafic roulier entre pour un quart des trafics des ports italiens avec 120,8 Mt, soit 24% du trafic national. Ces flux se concentrent, à hauteur de 27%, dans trois ports du nord du pays : Livourne, Gênes et Trieste. Ces trois ports sont devenus des hubs pour des groupes comme DFDS ou Grimaldi Lines. Ainsi, Gênes et Livourne assurent un rôle central dans les lignes de Grimaldi tant en Méditerranée que sur celles avec l’Afrique.
Conteneurs : un marché de 11,5 MEVP
Enfin, le trafic conteneurisé de l’Italie s’élève à 11,5 MEVP. Un trafic en hausse de 2,4% en 2022. Dans ce contexte, les responsables d’Assoporti en déduisent que la mer Méditerranée reprend son rôle central dans les échanges maritimes internationaux. Cela peut s’expliquer par la répartition du trafic conteneurs. Les deux tiers de ce trafic sont destinés à l’hinterland quand le dernier tiers est constitué de transbordements. Cette dernière catégorie de trafic se réalise principalement sur le port de Gioia Tauro. Après avoir été entre les mains de Contship, le port calabrais est passé dans le giron de MSC. Gioia Tauro a été parmi les premiers hubs méditerranéens. Il a connu des difficultés sous son précédent concessionnaire. L’arrivée de MSC l’a remis sur une pente ascendante.
Trois ports millionnaires
Au total, l’Italie compte trois ports millionnaires. Outre Gioia Tauro, Gênes et La Spezia, situés en Ligurie au nord-ouest du pays, entrent dans ce club. Gênes a enregistré une baisse de 1% de son trafic conteneurisé à 2,5 MEVP. Le trafic est essentiellement tourné vers le marché domestique. En effet, 11% de ce trafic est réalisé en transbordement. Quant à La Spezia, le port affiche une baisse de 8,2% de son trafic conteneurisé à 1,2 MEVP.