Social : une première journée Ports Morts le 8 mars
Cinq fédérations de la CGT, dont les Ports et Docks et les cheminots, ont présenté les modalités d’action de la semaine du 6 mars. La CGT FNPD appelle à une première journée de Ports morts le 8 mars.
La mobilisation contre le projet de réforme ne se tarit pas. Cinq fédérations de la CGT, cheminots, ports et docks, énergie, chimie et verrerie ont rassemblé les secrétaires généraux pour établir les modalités d’action de la semaine prochaine.
Une grève reconductible
Le mot d’ordre général est lancé : la grève qui démarrera le 7 mars est reconductible. Des mouvements qui devront se confirmer avec les syndiqués. Pour les représentants des cinq fédérations de la CGT, l’objectif est clair : faire aboutir les revendications et notamment l’abandon du projet de loi sur la réforme des retraites.
Un mouvement de 48 heures dans les ports
En ce qui concerne les ports, le mouvement social devrait avoir un impact important. La représentativité de la FNPD CGT dans le monde portuaire est estimée aux environs de 90% des ouvriers dockers. « Nous voulons peser sur l’économie nationale pour aboutir à nos revendications », ont indiqué les secrétaires généraux des cinq fédérations. Alors, dans les ports, le mouvement débutera dès le 7 mars avec un appel à la grève de 48 heures.
Première journée « Ports Morts »
De plus, a annoncé Tony Hautbois, secrétaire national de la FNPD CGT, le 8 mars sera la première journée « Ports Morts » de ce mouvement. « Nous bloquerons les accès aux ports pour faire cesser toute activité », prévient le secrétaire national. Au global, la centrale syndicale s’attend au blocage de 90% des ports en France. Cette journée d’action de « Ports Morts » pourra être déclinée. Des réunions sont prévues entre les syndiqués dans les territoires pour décider de la suite à donner au mouvement. Outre la journée « Ports Morts », l’appel sur les heures supplémentaires et les shifts supplémentaires reste de mise.
Du côté de l’outre-mer, les choses sont différentes. À la Réunion, la FNPD CGT est largement présente. Selon des adhérents, le mouvement devrait être suivi localement. Dans les ports des Antilles, les centrales syndicales locales sont majoritaires. Alors, il est encore difficile de savoir si le mouvement aura la même ampleur.
Des actions à la Robin des bois
Dès lors, cet appel à la grève n’est pas limité aux seules centrales syndicales présentes. En effet, les secrétaire nationaux ont révélé que d’autres fédérations, comme par exemple le commerce de détail et le bois, pourraient rejoindre le mouvement. Néanmoins, déjà, l’appel à la grève touchera le secteur ferroviaire, la chimie, l’énergie, notamment les raffineries et la verrerie. Quant à savoir les modalités précises des actions, les fédérations de la CGT se réservent le droit à la surprise. Ainsi, dans l’énergie, « nous serons en grève, à savoir que les salariés mettront l’outil de production à l’arrêt en toute sécurité », a déclaré Emmanuel Lépine, secrétaire général de la Fédération des industries chimiques. Néanmoins, les responsables syndicaux ont rappelé que les syndiqués continueront les actions à la « Robin des Bois » en rendant gratuit l’accès à l’énergie pour les plus démunis et en ciblant les coupures d’électricité.
Un mouvement pour désorganiser la production
Alors, pour les fédérations de la CGT, le mouvement qui débutera le 7 mars va « changer de braquet pour faire de cette journée une date historique dans le mouvement social français », ont souligné les différents secrétaires nationaux. Pour les responsables syndicaux, il s’agit d’un mouvement coordonné entre les différentes centrales syndicales « pour peser sur l’économie du pays et désorganiser la production. Nous voulons peser sur les entreprises et mettre à genou l’économie pour aboutir dans nos revendications de retrait de ce projet de réforme ». Face à ces revendications jugées jusqu’au-boutistes », des observateurs avertis s’inquiètent de voir les ports du nord de l’Europe « se frotter les mains » pour récupérer des escales.
Coordonner le mouvement
Peu import, déterminées à gagner, les fédérations de la CGT accusent le gouvernement d’avoir déjoué le jeu démocratique pendant le débat parlementaire. « Nous avons eu des mobilisations importantes lors des derniers jours de manifestation de janvier et février. Les salariés pensaient que le nombre ferait plier le gouvernement. Il n’en a rien été. Nous devons coordonner le mouvement pour accroître la pression », a continué Laurent Brun, secrétaire général de la fédération CGT des cheminots.