Automobile : l’indice des coûts logistiques progresse
ECG et PwC publient leur rapport trimestriel sur l’indice des coûts de la logistique automobile. À fin juin, l’indice s’établit à 160,7 points. La logistique maritime pèse sur cette hausse.
L’observation des coûts de la logistique automobile réalisée par le cabinet PwC et ECG (European Car Group) rend comme base les coûts au 1er janvier 2019. Au premier semestre, l’indice des coûts logistiques de l’automobile s’élèvent à 160,7 points.
L’importance du coût du carburant
Cet indice se réalise au travers des coûts pour la route, le fer, le maritime et les terminaux. Il est réalisé dans huit pays européens. Avec une hausse de 60,7% depuis janvier 2019, les chiffres montrent la hausse importante des coûts. « Derrière chaque chiffre se cache une réalité. Les coûts du carburant déterminent en partie l’indice des coûts pour le segment de la logistique routière », indique le rapport semestriel.
Maritime : une hausse de 142% depuis 2019
En premier lieu, la logistique maritime se situe dans le haut des indices. Avec 242 points à fin juin, les coûts pour la logistique maritime progressent de 142% depuis 2019. Parmi les plus fortes hausses, la Pologne remporte la palme avec 152,5%. C’est en Espagne que la hausse a été la plus faible avec 138,9%. L’augmentation des coûts logistiques maritimes tient principalement aux taux d’affrètement. « La tension du marché sur les PCTC atteint un niveau élevé », souligne le rapport semestriel. Cependant, le niveau du maritime tend à se contracter. En effet, le niveau de l’indice en fin de premier semestre baisse depuis cinq trimestres. Il est revenu à son niveau du premier trimestre 2023.
Route : le poids du manque de chauffeurs
Du côté de la route, l’indice se situe à 127,7 points. Une augmentation de 27,7% depuis 2019. L’Allemagne a subi les plus fortes hausses. Les coûts logistiques ont progressé de 39,5% quand l’Italie affiche la plus faible hausse (+21,5%). Plusieurs raisons expliquent ces hausses, selon ECG. D’une part, le manque de chauffeurs de camions en Europe impacte les coûts. Pour attirer les salariés, les entreprises augmentent les salaires. Ainsi, en Pologne, les salaires des chauffeurs ont augmenté de 20% en juillet comparativement à l’année précédente. D’autre part, le prix du diesel a fortement progressé depuis le début de l’année. Un carburant qui a progressé de 69% par rapport à 2022.
Ferroviaire : la hausse des péages
Pour sa part, la logistique ferroviaire affiche un indice à 125,8 points, sur une hausse de 25,8% par rapport à la période de référence. Un chiffre qui varie peu depuis 2022 quand il s’établissait à 122 points. La plus forte progression est à mettre au passif de la Suède qui voit ses coûts augmenter de 30,4%. La France demeure dans la fourchette basse des progressions des coûts logistiques ferroviaires. Cette hausse tient notamment aux coûts de carburant. Une partie non négligeable des réseaux ferroviaires des pays étudiés n’est pas électrifiée. Pour la traction, les opérateurs font appel à des locomotives diesel qui subissent les évolutions du prix des carburants. De plus, pour financer l’électrification du réseau, les gestionnaires appliquent des augmentations sur les tarifs de péages qui se répercutent sur les coûts logistiques. Enfin, note le rapport semestriel, le manque de conducteurs pèse. Pour assurer une qualité de service, les entreprises ferroviaires augmentent les salaires.
Parcs de stockage : la France progresse peu
Enfin, dernier segment analysé, les parcs de stockage ressortent avec un indice à 121 points au second trimestre. Il est en légère hausse comparativement au précédent trimestre (+ un point). La plus forte progression se retrouve, encore une fois en Pologne. Son indice s’élève à 150,6, soit 50,6% de hausse depuis 2019. Les variations de l’indice pour les parcs de stockage dépendent de deux facteurs : d’une part, le coût de la main d’œuvre tant pour les parcs sur le territoire que dans les ports. D’autre part, les évolutions tiennent au prix du loyer. Si l’Italie enregistre la plus faible progression, la France reste bien placée avec une augmentation de 16,5% de son indice sur ce secteur, soit le deuxième pays avec la hausse la plus faible.