Politique

Donald Trump apporte son soutien aux dockers de la côte Est des États-Unis

Donald Trump a reçu, le 13 décembre, le président de l’International Longshoremen Association, syndicat des dockers de la côte Est des États-Unis, dans sa résidence de Mar-A-Lago, en Floride.

Élu président des États-Unis depuis le 5 novembre, Donald J. Trump anticipe sa prise de fonction prévue le 20 janvier. Son arrivée à la Maison blanche coïncidera avec la fin des négociations entre le syndicat des dockers de la côte Est, l’ILA (International Longshoremen Association), et les manutentionnaires représentés dans la Maritime Alliance.

Une prise de position contre l’automatisation

Dennis J. Hagget, Donald Trump et Harold J. Daggett à la résidence de Floride de Donald Trump.
De gauche à droite, Dennis A. Daggett, vice-président de l’ILA, Donald Trump et Harold J. Daggett, président de l’ILA.© photo Facebook ILA

Actuellement, les discussions achoppent autour de l’automatisation des terminaux. Face aux difficultés, Donald Trump a reçu le président de l’ILA et son vice-président, respectivement Harold J. Daggett et Dennis A. Daggett, dans sa résidence de Floride. Et le futur locataire de la Maison blanche a apporté son soutien aux dockers. « Il a pris position contre l’automatisation des terminaux », indique la page Facebook du syndicat des dockers.

« Je sais tout ce qu’il faut savoir sur l’automatisation »

De son côté, le futur président a écrit sur son réseau social prendre position pour la partie syndicale. « Il y a eu de nombreuses discussions à propos de l’automatisation dans les terminaux portuaires aux États-Unis. J’ai étudié la question. Je sais tout ce qu’il faut savoir sur ce sujet. (…) Les entreprises étrangères ont fait fortune aux États-Unis en disposant d’un accès à nos marchés. Elles ne devraient pas être à la recherche du moindre centime en sachant combien de familles sont lésées. »

La faute aux armements étrangers

Un plaidoyer que le syndicat approuve. « Je suis ravi de voir la position prise par le président Donald Trump pour les travailleurs portuaires. Il a compris nos craintes sur l’automatisation et la semi-automatisation dans les ports et ses conséquences pour l’emploi », indique Harold J. Daggett. Ce dernier salue cette position contre des armements étrangers « qui poussent pour l’automatisation dans les ports et repartent avec des profits de plusieurs milliards de dollars. »

L’USMX plaide pour investir dans des technologies nouvelles

Du côté des manutentionnaires de l’US Maritime Alliance, la réponse reste plus mesurée. Certes, l’organisation patronale apprécie la position de Donald Trump pour la logistique portuaire. L’objectif des deux partenaires sociaux vise à soutenir l’emploi portuaire en Amérique, souligne la Maritime Alliance. Cependant, « ce contrat va au-delà de nos ports. Il s’agit de soutenir les consommateurs américains et de permettre aux entreprises américaines d’accéder au marché mondial. Pour y parvenir, nous avons besoin de technologies modernes qui améliorent la sécurité des salariés et l’efficacité des terminaux. Plus les terminaux traitent de marchandises, plus les salaires augmentent. »

Les chargeurs se prémunissent face à l’incertitude

Cette prise de position du futur président des États-Unis jette de l’huile sur le feu. Les négociations entre syndicat des dockers et manutentionnaires semblent engagées sur une voie sans issue. Or, pour sortir de l’ornière et éviter un mouvement social à compter du 15 janvier, la position de la future administration américaine sera déterminante. Pour Ovrseas, les menaces de grève ne sont pas pour autant abandonnées. Alors, les chargeurs se prémunissent. « En attendant, le trade Transatlantique (sens Europe-Etats-Unis) devrait connaître une activité soutenue jusqu’à la fin de l’année, avant un ralentissement habituel dès janvier et tout du long du premier trimestre », écrit Arthur Barillas de Ovrseas.