États-Unis : des menaces de grève dans les ports de la côte est
Selon la chaîne américaine CNBC, des menaces de grèves pèsent sur les ports de la côte est des États-Unis. Le syndicat de la côte est des États-Unis, l’ILA, et les opérateurs de terminaux doivent engager des négociations contractuelles annuelles.
Les logisticiens n’en ont pas fini de slalomer entre les crises. Et les États-Unis semblent se positionner dans l’œil du cyclone. Alors que le canal de Panama annonce de nouvelles restrictions, c’est une menace de mouvement social qui peut compliquer la situation.
Le contrat s’achève le 30 septembre
En effet, dans un article publié sur le site de la chaîne américaine CNBC, la menace de mouvements sociaux par le syndicat des ouvriers portuaires des ports de la côte est des États-Unis pointe. Et la crainte de mouvements sociaux concerne les ports depuis la frontière canadienne jusqu’au ports du golfe du Mexique. Pour mémoire, le syndicat des dockers et les représentants des opérateurs de terminaux, Maritime Alliance, disposent d’un contrat pour quatre ans qui s’achève le 30 septembre. Or, le principal syndicat de ces ports, International Longshoremen Association, pose le 17 mai comme date butoir pour revoir les contrats locaux. Déjà, continue l’article, les ports de New-York et de Baltimore ont trouvé un accord.
Des déclinaisons port par port
Rappelons que les syndicats et les opérateurs de terminaux négocient des contrats pour quatre ans. Le dernier, négocié en 2020, prend fin cette année. Ce contrat se décline dans chaque port. Ces déclinaisons détaillent les conditions de travail et les primes des dockers. Cette année, le syndicat souhaite que les contrats locaux soient examinés avant d’entamer des négociations globales. D’autre part, il est indiqué que le syndicat refuse toute négociation sur l’automatisation des terminaux.
Des hausses salariales de 32%
L’article continue en rappelant que le président de l’ILA souhaite des augmentations conséquentes pour les dockers. Certains observateurs, indique l’article, estiment que la hausse de salaire peut atteindre 32%. Plus généralement, cette menace intervient alors que bon nombre d’opérateurs modifient leurs chaînes logistiques. Avec la sécheresse au Panama, et les restrictions de passage, les armateurs choisissent la route par le canal de Suez pour acheminer leurs marchandises depuis l’Asie vers les ports de la côte est. Or, la crise dans le détroit de Bab el Mandeb désorganise les rotations.
Absorber le surplus de trafic par la côte ouest
Alors, pour anticiper ces mouvements, les chargeurs retournent dans les ports de la côte ouest des États-Unis avant tout arrêt de travail. Cependant, si aujourd’hui Long Beach et Los Angeles peuvent traiter une progression de trafic, la congestion peut rapidement revenir. Toute la question porte sur la capacité du ferroviaire d’absorber un surplus de trafic. De plus, la route doit faire preuve de réactivité alors qu’elle rencontre des difficultés à recruter de nouveaux chauffeurs. Et ces mouvements sociaux sont attendus pendant la haute saison. Ainsi, les armements conseillent à leurs clients d’anticiper leurs commandes pour éviter le blackout.
47 ans sans grèves
Enfin, cette menace ne doit pas être prise à la légère. En effet, la dernière grève des ports de la côte est date de 1977. Néanmoins, au cours de ce mouvement social, les ports de la côte ont enregistré 44 jours de grève.