Haropa Port : le feu vert du tribunal pour le chantier de la chatière
Le 29 mars, le tribunal administratif de Rouen a rejeté le référé en suspension des travaux du chantier de la chatière au Havre. Pour Haropa Port, cette décision donne le feu vert pour poursuivre les opérations préparatoires de cette digue d’accès à Port 2000.
Le feu est au vert pour poursuivre les opérations préparatoires à la chatière de Port 2000. Il s’agit d’une digue qui permet aux unités fluviales de relier sans risques les quais de Port 2000 au port historique. L’ouvrage vise aussi à crée un chenal fluvial d’une longueur de 1 800 mètres.
Pas de doutes sur la légalité de l’arrêté
La procédure engagée devant le tribunal administratif de Rouen vise l’arrêté autorisant le démarrage des travaux de la chatière. Des associations de défense de l’environnement ont lancé une procédure en référé pour suspendre les travaux. Or, le tribunal n’a pas suivi la partie requérante. En effet, dans son ordonnance, il précise qu’ « en l’état de l’instruction, aucun des moyens invoqués [par les requérants] n’est de nature à faire naître un doute sérieux quant à la légalité de l’arrêté attaqué. Par suite, les conclusions aux fins de suspension de l’exécution de l’arrêté attaqué doivent être rejetées, sans qu’il y ait lieu de se prononcer sur la condition d’urgence ».
Une décision qui ne préjuge pas des actions au fond
Pour le tribunal administratif de Rouen, la suspension de l’exécution de l’arrêté ne se justifie pas. Il n’existe pas de condition d’urgence, précise le tribunal. Pour le président du directoire de Haropa Port, Stéphane Raison, cette décision donne le feu vert. « Elle nous permet de poursuivre les travaux que nous avons engagés pour la création d’un accès fluvial direct à Port 2000. Une excellente nouvelle pour la place portuaire havraise et tous les acteurs de l’axe Seine. »
Les travaux de la chatière limitent les impacts sur l’environnement
Pour le préfet de la Région Normandie et de la Seine maritime, Jean-Benoît Albertini, le projet est respectueux de l’environnement. « Les moyens et méthodes retenus pour la réalisation des opérations projetées ont été choisis afin de limiter les impacts sur le milieu naturel. De plus, la massification du trafic fluvial constitue un levier pour abaisser les émissions de CO2. » Des éléments qui plaident en faveur de cet ouvrage comme s’intégrant dans la stratégie environnementale.
La chatière, un élément du corridor vert
Le projet bénéficie d’un soutien de la Région Normandie à hauteur de 82,7 M€. De plus, l’État participe à hauteur de 23,6 M€ et des fonds européens entrent pour 11 M€. Pour la direction de Haropa Port, « cet investissement est stratégique. Il doit favoriser le développement de la multimodalité à l’échelle de l’axe Seine ». La chatière est aussi perçue comme la pierre angulaire du corridor vert pour décarboner nos chaînes logistiques. Les travaux ont démarré en début d’année. Ils doivent s’étaler sur deux ans.