Juridique et social

La dissolution de l’Assemblée nationale suspend les grèves

Le 12 juin, après plusieurs réunions, la FNPD CGT a décidé de suspendre son appel à la grève. Le syndicat constate l’absence de décisions du côté gouvernemental.

L’annonce le 9 juin par le président de la République de la dissolution de l’Assemblée nationale a créé un tsunami politique. Les partis politiques sont engagés dans des négociations pour constituer des alliances capables de remporter une majorité lors des élections de la fin du mois de juin. Cette dissolution a pour effet de dissoudre aussi les mouvements sociaux des ouvriers dockers.

La FNPD CGT suspend le mouvement social

Si politiquement la France est secouée, les syndicats d’ouvriers portuaires ont décidé de ne pas amener du vent à la tempête. Selon un membre d’une communauté portuaire, la FNPD CGT a annoncé le 12 juin la suspension des arrêts de travail prévus sur le mois de juin. Ces mouvements sociaux visent à ouvrir des négociations pour adapter la réforme des retraites de 2023 aux conditions de travail dans les terminaux portuaires.

Un arrêt du mouvement jusqu’en septembre

La suspension de ces arrêts de travail est annoncée jusqu’au mois de septembre. Selon différentes sources, le syndicat souhaite laisser le temps aux élections législatives. Ensuite, il est probable de voir un nouveau gouvernement arriver aux affaires dans le courant du mois de juillet. L’été faisant, les négociations avec le ou la futur(e) ministre des Transports reprendront à la rentrée de septembre. Il appartiendra au ou à la futur(e) locataire de l’hôtel de Roquelaure d’accepter de régler ce dossier.

Une première interruption en février

Cette suspension est la seconde. Déjà, en février la FNPD CGT a suspendu un appel à des arrêts de travail. Le syndicat a laissé le temps au nouveau gouvernement de Gabriel Attal de prendre en main les dossiers. Face au manque de réponses, le syndicat a repris le chemin de la grève pour inciter le gouvernement à négocier. « Le président de la République a trouvé la parade aux mouvements sociaux, la dissolution. Espérons seulement qu’il n’y aura pas plus d’une grève par an pour laisser au président le droit de dégainer cette parade », nous a confié un responsable portuaire.