Le gouvernement publie le schéma directeur du transport combiné
Le gouvernement a dévoilé son schéma directeur du transport combiné lors de la journée du GNTC (Groupement national du transport combiné). Un document qui dessine un cadre pour le développement de ce mode à l’horizon 2032.
Le 24 octobre, à l’occasion de l’assemblée générale du Groupement national du transport combiné (GNTC), le gouvernement a publié le schéma directeur national de ce mode. Un document élaboré par la direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités (DGITM). Il a aussi pris en compte l’ensemble des acteurs concernés. Ce schéma directeur figure parmi les mesures annoncées dans la stratégie nationale de développement du fret ferroviaire.
Renforcer le niveau de performance des infrastructures
Le document dresse un constat. Ainsi, les 46 terminaux « ne sont plus suffisants pour répondre aux perspectives de croissance de la demande », souligne le schéma directeur. « Il est aujourd’hui nécessaire de renforcer le niveau de performance des infrastructures dédiées au transport combiné en France, en créant de nouveaux terminaux, en étendant ou en modernisant les terminaux existants », indique un communiqué du ministère.
La création de 13 terminaux
Ainsi, il faudrait créer 13 nouveaux terminaux de transport combiné. Des études régionales permettront de localiser précisément les projets en suivant le zonage identifié par le schéma directeur. Alors, pour le ministre délégué chargé des Transports, François Durovray, « ce schéma directeur dote la France d’un cadre précis dressant un horizon du transport combiné à 2032. »
Une baisse de volume en 2023
Dévoilé lors des journées du transport combiné, ce document s’appuie sur le constat de ce mode. Alain Barbé, délégué général du GNTC, a présenté le bilan 2023 de ce mode. Ainsi, au cours de l’année passée, le transport combiné rail-route perd 18,7% en trains-kilomètres à 16,7 millions. Dans le même temps, les volumes perdent 15,9% à 21,8 milliards de t/km. S’agissant du transport conteneurisé fleuve-route, il perd 11,1% à 538 237 EVP.
Un mieux au premier semestre sans égaler les niveaux de 2022
Cette tendance à la baisse se résorbe au premier semestre de cette année. Le nombre de trains-kilomètres progresse de 12% comparativement au premier semestre 2023. Cependant, il reste inférieur de 12% à celui de 2022. Sur la même période, les trafics progressent de 9% à environ 12 Mdtkm. Pour Alain Barbé, « les tonnes.km au national sont en très forte hausse (+36%) et dépassent même le S1-2022 de 9%. Cependant, à l’international, les flux sont en repli de 6% par rapport à 2023 et de 29% comparativement à 2022 ».
Fleuve : la baisse de 2023 se confirme en 2024
Quant aux volumes traités en fleuve-route, ils continuent leur baisse. Sur le premier semestre, ce mode a traité 260 221 EVP, soit 4,4% de moins que le premier semestre 2023. Une baisse qui se décline aussi sur le flux. Ils perdent 4,9% à 42,5 MEVP/km sur le premier semestre. Parmi les raisons de ce recul, Alain Barbé note une baisse importante des exports et les travaux sur les infrastructures. Ces derniers limitent le nombre de conteneurs par convoi. De plus, la concurrence entre le fer et le fleuve sur certaines liaisons semble jouer ne faveur du rail.
Un investissement de 1,1 Md€
Pour attirer les chargeurs, le schéma directeur propose d’investir une enveloppe de 670 M€ pour les projets d’extension et de modernisation des 27 projets identifiés. Quant aux 22 terminaux à créer, les besoins en investissement sont estimés à 430 M€. Au total, ce sont 1,1 Md€ à débourser pour atteindre les objectifs de 2032. La trajectoire financière prévoit une année charnière en 2029 avec un investissement de 230 M€. Or, le budget de l’État pour 2025 appelle à des économies pour se conformer aux exigences européennes. Quel en sera l’impact sur ce schéma directeur ?