Marchés : une activité soutenue

Les marchés des vracs pétroliers et des vracs secs enregistrent une activité soutenue au cours de la semaine du 12 février. L’incertitude demeure pour les semaines après le Nouvel an lunaire.

Après un début d’année mitigé, le mois de février s’annonce sur une tendance de hausse. Les courtiers de fret indiquent une semaine plutôt encourageante pour la semaine du 5 février.

Un gain hebdomadaire de 6%

Ainsi, le marché du pétrole a connu une hausse notable. Les contrats à terme sur le Brent clôturent à 82,19 $/b et les contrats à terme sur le WTI à 76,84 $/b, indique le courtier Intermodal. Ainsi, pour ces deux indices le gain hebdomadaire s’élève à environ 6 %. Une flambée des prix liée à l’escalade des tensions au Moyen-Orient.

Une hausse de la production américaine

De plus, le marché a été affecté par une augmentation de la production intérieure américaine. En effet, elle a atteint un niveau record à 13,3 Mb/ grâce à une augmentation de l’activité de forage aux États-Unis. Une offre exacerbée par les pannes de raffineries et l’augmentation des exportations de pétrole brut russe. Ainsi, Moscou semble faire fi des accords de l’OPEP+.

Des répercussions durables de la crise en mer Rouge

Parallèlement, en mer Rouge, l’intensification des menaces pour la sécurité souligne l’aggravation de la crise. Elle risque d’avoir des répercussions durables sur les opérations maritimes et des incidences financières. La crise est amplifiée par l’augmentation des attaques de missiles et l’absence d’une solution définitive. Par conséquent, cela entraîne des limitations immédiates de la capacité et des fluctuations des taux de fret.

Une baisse qui ne s’applique pas aux VLCC

Dans ce contexte, le 9 février, le BDTI s’est établi à 1268. Il affiche une baisse de 1,47% en un an. Dans l’ensemble, les perspectives immédiates dépendent de plusieurs facteurs, notamment les développements géopolitiques, le Nouvel an lunaire et l’équilibre entre l’offre et la demande. Les propriétaires de VLCC, en particulier, ont profité d’une liste de tonnage plus serrée dans un contexte d’augmentation des flux de marchandises des deux côtés de Suez pour obtenir des taux de fret plus élevés.

Les Suezmax évoluent dans un marché stable

À titre d’exemple, le taux pour la route entre le golfe Persique vers la Chine pour un navire de 270 000 tpl augmente de 14,32% en glissement annuel. « Cela indique la force du marché », souligne Intermodal. En revanche, les marchés du Suezmax et Aframax ont connu des conditions variables. Les taux des Suezmax dans l’Atlantique, en particulier en Afrique de l’Ouest et dans le golfe du Mexique, restent stables. Effectivement, ils profitent l’augmentation de l’activité et de la réduction du tonnage disponible. Donc, pour les prochaines semaines, ce contexte laisse présager une éventuelle escalade des taux de fret.

La baisse du marché dans le golfe Persique

Parallèlement, le golfe Persique a montré des signes d’affaiblissement. Le secteur subi les conséquences d’une grande disponibilité de tonnage et d’une augmentation modérée des demandes. Les Aframax ont affiché des performances spécifiques à chaque région. Les taux en Méditerranée chutent de 13,74% en un an, quand, dans l’Atlantique, le taux pour 70 000 t du golfe du Mexique vers le Royaume-Uni augmente de 7,38%, sur la même période. Ce dernier secteur est soutenu par le positionnement stratégique des navires et les affrètements hors marché.

Des taux de fret stables

Du côté des vracs secs, l’activité demeure soutenue. Les taux de fret restent stables malgré le ralentissement du Nouvel an lunaire. Ainsi, les Capesize enregistrent l’augmentation la plus significative. Dans le Pacifique, les perturbations liées aux conditions météorologiques ont compensé l’intérêt des armateurs à sécuriser leurs navires pendant les célébrations en Asie. Dans le même temps, en Atlantique, la forte demande de tonnage sur la côte est de l’Amérique du Sud et en Afrique de l’Ouest contribue à un sentiment positif.

Le marché des Panamax profite des expéditions de céréales

Pour leur part, les Panamax font preuve de vitalité dans l’Atlantique. Ils profitent des expéditions de céréales de puis la côte est de l’Amérique du Sud. Cette région reste confrontée à une disponibilité limitée des navires. De son côté, le marché du Pacifique se maintient à un niveau élevé grâce à une demande constante.

Handysize :  les fondamentaux du marché demeurent

Enfin, pour les navires de plus petites tailles, le marché fait aussi preuve de stabilité. Le secteur des Ultramax enregistre des gains de position. Quant aux Handysize, ils connaissent une légère baisse des revenus moyens. « Néanmoins, en termes de période, le marché reste robuste, soutenu par des fondamentaux positifs et un déséquilibre anticipé entre l’offre et la demande qui favorise les armateurs, maintenant ainsi une pression à la hausse sur les taux futurs », conclu Intermodal.