Bolloré attaqué par 11 ONG en Afrique
Le groupe Bolloré est attaqué par 11 ONG africaines. Le 18 mars, une plainte est déposée au Parquet national financier de Paris pour « biens mal acquis ».
Le groupe Bolloré n’en a pas fini avec la justice. La cession de ses actifs dans les ports africains en décembre 2022 n’est pas close. Onze ONG africaine portent plainte contre le groupe Bolloré pour corruption. Elles demandent « le retour de l’argent présumément détournée en faveur des populations d’Afrique ».
Un collectif présent dans 11 pays
Dans un entretien avec France 24, Jean-Jacques Lumumba, militant anti-corruption et membre du collectif Restitution Afrique, explique la démarche. Les organisations sont présentes dans plusieurs pays comme le Togo, la Guinée Conakry, le Ghana, le Cameroun et la Côte d’Ivoire. « Il s’agit d’une plainte inédite en ce sens qu’elle est panafricaine. D’autre part, elle s’adresse directement au corrupteur », précise Jean-Jacques Lumumba.
Le groupe Bolloré s’est accaparé des élections
Selon les ONG, « le clan Bolloré s’est arrogé le droit d’accaparer des élections en Afrique. Il a pu gagner la gestion des ports ensuite. » Une opération qui a permis au groupe de réaliser des profits. Le responsable du collectif assure que l’enquête menée démontre de la corruption avérée. Selon le collectif Restitution Afrique, « l’autre volet de la plainte porte sur le supposé « blanchiment » des profits issus des concessions obtenues de manière présumée frauduleuse dans les cinq pays précités. Regroupées au sein de Bolloré Africa Logistics, ces concessions constituent, selon les plaignants, « une part substantielle » de la valeur d’entreprise de cette filiale », indique France 24.
Une plainte couverte par le secret de l’enquête
La plainte demande la restitution des bénéfices tirés des concessions portuaires. Le Parquet national financier nous a répondu, qu’en l’état, la plainte n’est pas consultable. Dans l’hypothèse où une enquête serait ouverte, « « la plainte se trouve couverte par le secret de l’instruction ».