Juridique et social

En Europe du Nord, le climat social se tend dans les ports

Les ports d’Europe du Nord sont concernés par les mouvements sociaux. Depuis la France jusqu’en Suède, les ports subissent de nombreux arrêts de travail.

La France n’a pas le monopole des grèves dans les ports. Certes, les arrêts de travail se répètent depuis le mois de janvier. Ils se déroulent sur un rythme de quatre heures tous les deux jours, en moyenne, en février. Le syndicat prévoit une  opération « ports morts » les  27 et 28 février.

Des grèves en France, même à Dunkerque

Un mot d’ordre lancé par la CGT FNPD. Le mouvement menace même de s’étendre au GPM de Dunkerque. Le principal syndicat des ouvriers dockers du port septentrional veut durcir sa position. Il menace d’une mobilisation sans avoir des réponses à ses revendications. Pour les professionnels du transport, ces mobilisations sont « exaspérantes ». Les navires se déroutent sur d’autres ports européens.

Anvers : une grève en janvier et en février

Or, la situation ne paraît guère plus encourageante chez nos voisins. Ainsi, dans un communiqué de presse, le manutentionnaire anversois PSA (Port of Singapore Authority) souligne les perturbations prévues au port d’Anvers-Bruges le 13 février. Il indique que les dockers suivent l’appel de trois syndicats belges. « Ce mouvement aura des répercussions sur les opérations de livraison de conteneurs. » Par ailleurs, ce mouvement devrait aussi être suivi par les pilotes de l’Escaut. Ainsi, les entrées et sorties de navires seront perturbées ainsi que le fonctionnement des écluses. La grève porte sur des questions salariales.

Rotterdam ralenti suite à un mouvement

Pour rappel, le 15 janvier, les dockers et pilotes du port d’Anvers ont déjà lancé un mouvement social. Les revendications portent sur le projet de réforme sur les retraites. Plus au nord, à Rotterdam, les ouvriers portuaires ont déclenché un arrêt de travail de 24 heures, le 9 février. Ils visent les terminaux du manutentionnaire APM Terminals. Comme en Belgique, les revendications portent sur des questions salariales. Le manutentionnaire indique que le travail a repris dès le 10 février. Cependant, la situation n’est pas totalement résorbée. « En raison de ces mouvements et du ralentissement des opérations, le nombre de mouvements par portique sera réduit pour une période indéterminée », annonce Khune & Nagel dans un communiqué.

La Suède perturbée pour atteinte au droit de grève

Enfin, la Suède n’est pas épargnée. Les ouvriers dockers suivent le mouvement. Cet appel à la grève tient au licenciement d’un responsable syndical licencié pour avoir refusé de charger des armes destinées à Israël. Ce mouvement a reçu le soutien de la FNPD CGT. « Forte de ses valeurs de paix et de solidarité, (elle) salue ces actions engagées par les dockers suédois. »

Les navires patientent

Alors du Havre à Stockholm en passant par Rotterdam et Anvers, les ports vivent dans un climat social tendu. Il reste que les armements déroutent des navires depuis les ports français et décident de patienter devant les autres ports d’Europe du Nord. Néanmoins, ces perturbations sociales dans les ports étrangers ne semblent pas déranger les opérateurs logistiques qui « font le dos rond ».