Haropa Port : pose de la première pierre de la chatière de Port 2000
Le 17 mars, en présence de personnalités politiques régionales et de représentants de Haropa Port, le chantier de la chatière de Port 2000 démarre avec la pose de la première pierre.
La présence de personnalités comme Hervé Morin, président de la région Normandie, de Edouard Philippe, maire du Havre et des responsables de Haropa Port, démontre de l’intérêt de l’événement. La cérémonie a célébré la pose d’un des 19 000 blocs de béton « accropode® », qui constitueront la chatière au Havre.
Une digue et un chenal d’accès
Outre la mise en place de rocher, l’ouvrage consiste en un chenal d’une longueur de 1 800 mètres. Il sera protégé par une digue. Il permettra de réduire le coût du fluvial pour les conteneurs. En effet, actuellement, l’acheminement des conteneurs entre Port 2000 et le fleuve nécessite un transport intermédiaire. Toutes les barges fluviales ne peuvent se rendre directement aux terminaux. Seule 10% de la flotte y accède actuellement. Ce transport intermédiaire constitue aujourd’hui une « rupture de charge » qui rend le trafic fluvial moins concurrentiel et freine son développement.
Un projet inscrit dans la stratégie de décarbonation
Cet ouvrage revêt une importance pour les ports de Seine. Il s’inscrit dans la stratégie de décarbonation des activités portuaires pour permettre l’accès des unités fluviales directement à Port 2000. Dans ce contexte, « Haropa Port a placé la réalisation de la chatière au premier rang des priorités de son projet stratégique », indique un texte du port. Or, ce chantier n’est pas apparu comme essentiel pour tous. Lors de son discours, Hervé Morin a rappelé que « lors de la campagne des élections régionales de 2015, je me suis engagé à amorcer la construction de la chatière, alors que l’État y avait renoncé. »
19 ans d’attente
Avec cette « digue », Port 2000 sera directement relié au fleuve. Il aura fallu attendre 19 ans depuis l’inauguration de Port 2000, le 1er avril 2006. Ce qui était hier « inutile » constitue aujourd’hui un « projet nécessaire pour accélérer la montée en puissance du report modal fluvial ».
Un projet à 197 M€
Le projet, d’un montant total de 197 M€, bénéficie d’un financement réparti entre la région Normandie, à hauteur de 86,05 M€, l’État pour 3,6 M€, l’UE à concurrence de 24,9 M€ et Haropa Port qui prendra à sa charge 82,45 M€. La première phase de ces travaux comprend plusieurs préparatifs. Ils consistent en des reconnaissances archéologiques, des diagnostics pyrotechniques et le retrait des engins explosifs et encombrants. Les travaux prévoient plusieurs mesures environnementales avec, notamment, la création d’une zone humide de plus de 10 hectares.