Le Comité marseillais des armateurs s’alarme des conséquences de la LFSS 2025
La promulgation de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 limite le maintien d’exonérations de charges patronale. Un point qui inquiète les armateurs.
Promulguée le 28 février, la LFSS 2025 (loi de financement de la sécurité sociale pour 2025) limite le maintien des exonérations de charges patronales. Les armateurs marseillais s’en inquiètent. Dans un communiqué, ils réaffirment leur engagement à défendre la compétitivité de l’ensemble du pavillon français, sans distinction. Le CMAF appelle une nouvelle fois les pouvoirs publics et l’ensemble des parties prenantes à se mobiliser contre cette suppression d’exonérations, qui menace directement des emplois français et l’avenir de la filière maritime française.
L’exclusion de nombreuses entreprises
Pour rappel, le texte prévoit une limitation des exonérations de charges patronales que pour les navires passagers, câbliers et navires opérant pour les Énergies marines renouvelables. Ainsi, de nombreuses entreprises sont exclues de ce système, à l’image des ETI et des PME. Le Comité marseillais des armateurs rappelle l’importance de la filière. « Le transport maritime est un secteur stratégique pour le commerce et l’économie française, garantissant la continuité des échanges et renforçant la souveraineté logistique du pays. Depuis 2016 et la loi d’économie bleue, ces exonérations patronales ont permis aux armateurs français de maintenir leur compétitivité face à une concurrence internationale accrue. »
La mise en péril d’emplois
En excluant l’exonération des cotisations patronales non Enim pour certains navires, toutes les entreprises disposant de navires immatriculés au Registre International Français (RIF) sont écartées. Or, les compagnies au RIF emploient 4 216 gens de mer de nationalité française, dont 3 806 affiliés à l’Enim. « Cette mesure menace donc directement la survie économique de nombreuses entreprises. Elle déstabilise un secteur stratégique, met en péril des milliers d’emplois français. Enfin, elle aura une incidence sur les élèves en formation, en particulier issus de l’École Nationale Supérieure Maritime (ENSM), dont l’objectif est le doublement de ses effectifs d’ici à 2027. »
Préserver les allègements de charge
Le CMAF regrette de « pénaliser des compagnies ayant choisi, depuis huit ans, de favoriser la création d’emplois marins français (tout niveau de qualification), et ce alors même que le taux de chômage était moins favorable qu’aujourd’hui. » Depuis octobre, le CMAF n’a cessé de sensibiliser et d’alerter les pouvoirs publics sur l’importance de préserver ces allègements de charges pour toutes les activités. À l’heure où la compétitivité du pavillon français est mise en péril, la détermination des acteurs du maritime à défendre les intérêts de l’emploi maritime national et de la flotte sous pavillon français reste intacte.