L’Ecsa et l’ICS accueillent favorablement la convention de Hong Kong
L’entrée en vigueur le 26 juin de la convention de Hong Kong est accueillie favorablement par l’International Chamber of Shipping et l’organisation européenne des armateurs (Ecsa).
La convention de Hong-Kong entre en vigueur. Adoptée par l’OMI en 2009, cette convention, qui gère la déconstruction des navires, a attendu 16 ans avant d’entrer dans le corpus juridique. La convention de Hong Kong prévoit les conditions de déconstruction des navires dans des conditions environnementales et sûres. Elle vise à lutter contre les chantiers « sauvages » sur les plages du sous-continent indien.
Sans risques pour la santé humaine
L’âme de cette convention, indiquent les deux organisations internationales d’armateurs, vise à réduire les risques d’atteinte à la santé, à la sécurité et à l’environnement. « Elle assure une déconstruction des navires arrivés en fin de vie sans créer des risques à la santé humaine et à l’environnement. » Depuis l’adoption de la convention le 15 mai 2009, l’Ecsa et l’ICS plaident pour une entrée dans le cadre juridique mondial.
Améliorer la sécurité et l’efficacité des processus de déconstruction
Une étape importante, souligne Thomas A. Kazakos, secrétaire général de l’ICS. « Avec cette entrée en force, nous devons aller de l’avant pour encore plus améliorer la sécurité, l’efficacité et la durabilité des processus de ce système dans le monde. » Un point de vue soutenu par Sotiris Raptis, secrétaire général de l’Ecsa. « Les exigences mondiales qui entrent en vigueur aujourd’hui représentent déjà un progrès significatif pour la durabilité de notre industrie. Nous devons maintenant nous appuyer sur cette base et renforcer la convention de Hong-Kong pour relever la barre et continuer à faire des progrès significatifs vers des pratiques de recyclage des navires sûres et durables. »
Un texte qui ne s’attaque pas à l’injustice environnementale
Une position que l’organisation non gouvernementale Shipbreaking Platform ne partage pas. Elle avertit que « la convention ne s’attaque pas à l’injustice environnementale et aux violations des droits de l’homme qui continuent d’entacher l’industrie. » En effet, selon l’ONG, cette convention n’établit pas une feuille de route pour un recyclage durable des navires. Alors, « la convention servira plutôt les intérêts des compagnies maritimes qui veulent éviter de payer le coût réel d’une gestion sûre et écologique de la fin de vie des navires. Tragiquement, elle risque également de réduire à néant les efforts visant à uniformiser les conditions de concurrence entre les recycleurs de navires responsables », indique Ingvild Jenssen, directrice et fondatrice de Shipbreaking Platform.
Le démantèlement de navires sur les plages continue
Ainsi, selon Shipbreaking Platform, le texte n’empêche pas le démantèlement de navires dans les chantiers sauvages du sous-continent indien. « En n’interdisant pas l’échouage, la convention entérine une pratique qui est depuis longtemps interdite dans tous les grands pays propriétaires de navires. Cela est exclue des options de gestion des navires en fin de vie par les compagnies maritimes responsables. »