Les assureurs maritimes se mobilisent pour le libre-échange
Le 6 février, l’organisation internationale des assureurs maritimes, Iumi, a pris position pour favoriser le libre-échange. Toute atteinte à ce dogme nuit à l’intérêt du monde de l’assurance.
La défense du libre-échangisme dans le monde constitue un véritable dogme. L’arrivée au pouvoir de certaines forces politiques inquiète les opérateurs logistiques. Ainsi, lors d’une réunion du comité exécutif de Iumi (International Union of Marine Insurance), les membres ont rappelé que « les mesures protectionnistes n’étaient pas dans l’intérêt de la communauté de l’assurance maritime. »
Des droits de douane qui contreviennent au libre-échange
Et pour être plus précis, ils ont souligné que le protectionnisme « sous forme de droits de douane va à l’encontre des valeurs de Iumi. Ils contreviennent à la garantie du libre-échange et à la croissance de l’économie mondiale ». Une attaque indirecte contre les décisions récentes du nouveau locataire de la Maison blanche. En effet, depuis son arrivée à la présidence des États-Unis le 20 janvier, Donald Trump multiplie les décrets pour augmenter les taxes à l’importation.
Le protectionnisme impacte les valeurs des facultés
Une position que le secrétaire général de l’organisation des assureurs, Lars Lange, a détaillé. Il rappelle que le libre-échange implique une hausse des opérations de commerce international. Or, « l’augmentation des échanges commerciaux se traduit par une augmentation du nombre de navires et de cargaisons à assurer. Les mesures protectionnistes tendent à restreindre le commerce. Elles ont un impact sur les risques et les valeurs assurées pour les assureurs maritimes. » En effet, la diminution du trafic international rend les produits transportés plus chers en raison des barrières à l’entrée d’un pays.
Mer Noire : le défi de la liberté de navigation
Ainsi, les conflits impactent le libre-échange dans des régions comme la mer Noire, le détroit de Bab el Mandeb ou encore en mer Baltique. En mer Noire, la situation évolue peu depuis le début de la guerre en février 2022. Même si les « assureurs maritimes ont été en mesure de fournir une couverture aux armateurs et aux chargeurs sans interruption. Cependant, la sécurité de la navigation reste un défi. La navigation internationale n’a pas subi de graves perturbations. » Malgré tout, le prix des exportations ukrainiennes augmente et, « il n’y a pas de signal clair indiquant que la menace diminuera bientôt », note Iumi.
En mer Rouge, les assureurs garantissent une couverture
Du côté de la mer Rouge, l’amélioration de la situation politique semble se faire jour. Mais, « les chaînes logistiques resteront probablement fragiles pendant un certain temps. » Les Houthis étaient en guerre bien avant l’escalade actuelle et les assureurs ne peuvent donc pas être certains de l’évolution de la situation. Toutefois, les compagnies maritimes qui optent pour cette route peuvent bénéficier d’une couverture d’assurance. Il suffit d’y mettre le prix.
Traiter les questions relatives aux infrastructures marines
Dans sa note, Iumi s’attarde aussi sur la situation en mer Baltique. Les récentes ruptures de câbles causées par des ancres provoquent des tensions. Bien qu’il n’y ait pas de législation adéquate pour traiter cette question, l’organisation des assureurs maritimes soutient toutes les initiatives visant à sécuriser les infrastructures sous-marines et à garantir la liberté de passage.