Mer Rouge : le risque de guerre demeure dans le détroit de Bab el Mandeb
Le 6 mai, les Houthis et les États-Unis ont signé un cessez-le-feu entre. Les assureurs temporisent les effets de cette annonce.
Le cessez-le-feu signé le 6 mai entre les États-Unis et les Houthis interdit de cibler les navires de l’autre partie. Cet accord intervient sous la médiation d’Oman. Selon une dépêche de l’agence de presse Reuters, « le texte ne mentionne pas les attaques contre Israël. Mahdi al-Mashat, porte-parole des Houthis, a déclaré que le groupe maintiendra son appui à Gaza. » Cette déclaration laisse imaginer de probables attaques contre Israël tant que les hostilités sur le sol de Gaza continueront.
La route du cap de bonne-Espérance maintenue
Une annonce qui rebat les cartes du transport maritime. Depuis le 6 mai, les armements n’ont pas repris le chemin du canal de Suez, préférant toujours emprunter la route par le cap de Bonne-Espérance. Cependant, depuis le début de l’année, le nombre de tirs sur des navires marchands est en nette baisse. Aucune attaque n’a eu lieu depuis le mois de janvier, indique une dépêche de Reuters. Dans ces conditions, les armateurs peuvent reprendre la route par Suez.
Mærsk évite toujours le canal de Suez
Néanmoins, lors de la présentation de ses résultats trimestriels, Mærsk maintiendra la route par le sud de l’Afrique. Les perturbations en mer Rouge devraient continuer tout au long de l’année, indiquent les responsables de l’armement. Une annonce qui ne va pas dans le sens des annonces de Donald Trump. La situation retrouve son niveau de 2023, avant la prise du Galaxy Leader. Du côté des assureurs, la crise n’est pas entièrement achevée. « Cette annonce est encourageante. Il faut temporiser. Le détroit de Bab el Mandeb demeure une zone à risques comme cela pouvait l’être avant les attaques de novembre 2023 contre le Galaxy Leader », nous a confié Frédéric Denèfle, directeur général du Garex. En effet, avant les attaques contre les navires, le Yémen a vécu une période de guerre civile et de conflit avec l’Arabie Saoudite. Si les attaques cessent, le conflit civil demeure, rappelle le dg du Garex. « Le détroit de Bab el Mandeb ne va pas s’effacer de la liste noire du War Joint Committee des Lloyds. La conséquence de la fin des attaques des navires amènera une baisse des surprimes risques de guerre, mais la zone demeurera sous étroite surveillance. »