Ports

Port de Banana : une livraison attendue pour fin 2026

La visite de la première Ministre de la République démocratique du Congo au port de Banana confirme la volonté du gouvernement de Kinshasa de se doter d’un port aux standards internationaux.

La visite de la première ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, sur le site du port de Banana confirme la position du gouvernement de Kinshasa pour ce port. Après la révélation de corruption, le projet de ce port repart sur des bases plus appropriées.

La port de Banana géré par un consortium entre DP World et le gouvernement de RDC

Pour mémoire, en 2021, DP World obtient une concession de 30 ans pour la construction et la gestion du futur port de Banana. Le manutentionnaire émirati a candidaté avec un consortium dont il détient 70%. Les 30% restant sont entre les mains d’organismes de l’État de la RDC. L’attribution de cette concession vise à créer, dans la province du Kongo central, un port en eaux profondes. Pour rappel, la RDC dispose du port de Matadi pour ses exportations. Or, celui-ci est limité. Il n’accepte pas les navires avec un tirant d’eau supérieur à 5,5 m.

Depuis 2022, les travaux s’éternisent

Ainsi, construire un port aux standards internationaux est devenu important. Cependant, depuis janvier 2022, date de la pose de la première pierre par le président de la RDC Felix Tschisedi, les travaux s’éternisent. Un constat dressé par la première Ministre. C’est dans ce contexte que Judith Suminwa Tuluka a décidé de se rendre sur place. Lors de son discours, elle a rappelé la situation. « J’étais à Dubaï pour rencontrer le responsable de DP World. Je lui ai demandé pourquoi, depuis la pose de la première pierre par le Chef de l’État, la construction du port en eau profonde de Banana n’avançait pas. Il m’avait alors rassuré en affirmant qu’ils travailleraient pour terminer les travaux d’ici fin 2026. C’est la raison pour laquelle je suis venue aujourd’hui constater leur avancement », cite Jorge Hernando Rico, directeur Afrique de DP World, dans un post sur Linkedin.

Le calendrier est respécté

Au-delà des déclarations, il s’agit de la concrétisation de la volonté du gouvernement de la RDC de disposer de son propre port pour les échanges commerciaux du pays. Pour le responsable Afrique de DP World, « cette visite marque une étape dans la concrétisation de la vision de la RDC pour un développement économique fondé sur la connectivité et le commerce international. » Et pour rassurer le gouvernement de Kinshasa, il a souligné que les travaux « progressent conformément au calendrier. »

Un tirant d’eau à 16,5 m

Effectivement, aujourd’hui les flux de la RDC se réalisent en partie par le port de Matadi. Cependant, une partie des échanges se réalisent par les ports des pays voisins comme Pointe Noire ou Dar es Salaam. Le futur port de Banana offrira aux opérateurs logistiques de RDC un quai de 600 m. Dans un premier temps, ce port aura une vocation de terminal à conteneurs. Selon le responsable Afrique de DP World, le terminal aura une capacité d’environ 450 000 EVP. Par ailleurs, il disposera d’un tirant d’eau de 16,5 m pour accueillir les porte-conteneurs de plus de 10 000 EVP.

Prévoir aussi l’aspect terrestre

Cette volonté du gouvernement se traduit aussi sur la partie terrestre. Ainsi, le gouvernement prévoit une infrastructure routière intégrée pour améliorer la connectivité et la fluidité du trafic. De plus, un guichet unique intégral doit être mis en place pour faciliter et centraliser les procédures administratives et douanières.