UECC enregistre une réduction des émissions en 2024 grâce au biométhane liquéfié
United European Car Carriers (UECC) a obtenu une réduction massive des émissions de CO2 en 2024, grâce à l’avitaillement en biométhane liquéfié (LBM).
L’avitaillement en biométhane liquéfié génère un fort impact sur les navires alimentés au GNL. Ce soutage s’inscrit dans le cadre de l’initiative de UECC Sail for Change. Les données d’UECC montrent que ses émissions ont diminué de plus de 107 000 t de CO2 l’année dernière. Un chiffre qui réduit de 70 % les émissions par rapport à 2023.
Réduire les émissions de CO2 de 155 000 t
L’objectif de l’armement vise à réduire ses émissions de 50 % supplémentaires cette année. Un volume qui correspond à 155 000 t. Finalement, l’armateur se fixe pour cible une réduction de 187 000 t en 2030. « Nous continuons à faire de grands pas vers la réalisation de nos ambitions en matière de développement durable. Nous investissons dans les carburants verts ainsi qu’à des mesures d’efficacité énergétique dans les opérations », déclare Glenn Edvardsen, pdg d’UECC.
Offrir un transport maritime durable
« Ces efforts nous ont permis d’offrir à nos clients un transport maritime progressivement durable dans un contexte de demande croissante de logistique à faible émission de carbone. En jouant un rôle de premier plan, UECC anticipe le marché. Nous sommes engagés sur la voie d’une réduction de l’intensité des émissions de gaz à effet de serre supérieure aux réglementations. Cela permet de dégager un excédent de conformité par rapport à la règlementation FuelEU Maritime, tout en réduisant considérablement les coûts dans le cadre du système communautaire d’échange de quotas d’émission (SCEQE) », continue Glenn Edvardsen.
L’utilisation de carburants alternatifs
Les performances environnementales d’UECC s’améliorent. Un mieux en raison de l’adoption plus large de carburants alternatifs, comme les biocarburants, le GNL à faible teneur en carbone et le LBM (biométhane liquéfié), ou bioLNG. Ils ont représenté 42% des soutes en 2024. Comparativement, en 2023, ces carburants atteignaient environ 42 % des soutes. Et, UECC veut aller plus loin. En effet, l’armement se fixe un objectif de 58 % de carburants alternatifs d’ici à 2030.
Le bioGNL, le carburant clé
Pour Masanori Nagashima, directeur de la planification des activités et du développement durable d’UECC, le bioGNL apparaît comme le carburant clé pour atteindre son objectif de réduction. L’entreprise a également commandé deux nouveaux PCTC hybrides GNL-batterie multicarburants dont la livraison est prévue pour 2028. Masanori Nagashima souligne que le bioGNL est extrêmement bénéfique pour la réduction des émissions de CO2 en raison de l’utilisation de matières premières à base de fumier.
Un accord avec Titan Clean Fuels
« Bien que cela signifie qu’il y a une concurrence croissante pour le carburant dans le transport maritime, notre rôle de précurseur dans l’approvisionnement en bioGNL nous place dans une position avantageuse pour garantir les volumes futurs de ce carburant en établissant des relations avec les fournisseurs », ajoute Masanori Nagashima. UECC a déjà conclu un accord de soutage avec le fournisseur néerlandais Titan Clean Fuels. L’accord prévoit la livraison de 12 000 t de GNL au minimum cette année dans le cadre du programme Sail for Change.
L’objectif de 57 gCO2e/MJ
L’intensité carbonique globale de la flotte d’UECC se calcule sur la base des gCO2e/MJ (grammes d’équivalent CO2 par mégajoule). Une donnée prévue par FuelEU. En 2024, l’intensité carbonique de l’armateur est de 68 gCO2e/MJ. Pour atteindre l’objectif intermédiaire d’une réduction de 25 % en 2025, elle doit atteindre 57 gCO2e/MJ. Ce chiffre est inférieur au seuil actuel de 89,3 gCO2e/MJ, fixé par le règlement FuelEU.
Commercialiser l’excédent de conformité
« La faible intensité de carbone de notre flotte signifie que tous nos navires devraient obtenir une note C ou supérieure à l’indicateur d’intensité de carbone (CII) de l’OMI. Cela nous donne également un surplus de conformité significatif dans le cadre du règlement FuelEU. Cet excédent peut être monétisé par le biais du mécanisme de mise en commun de la réglementation. Cela offre une excellente opportunité commerciale de compenser les coûts réglementaires pour les clients et d’éliminer les surtaxes FuelEU », explique Masanori Nagashima.