Marchés : une semaine en dents de scie
Le marché des vracs secs a commencé la semaine par une baisse. Il s’est ensuite repris sur les deux derniers jours. Le marché des pétroliers s’annonce sous de bons auspices, pour l’année.
La semaine du 15 janvier a démarré sur une note de baisse. Le BDI (Baltic Dry Index) a atteint un niveau au plus bas depuis quatre mois Le 17 janvier. « Au cours des deux derniers jours de la semaine nous avons constaté une hausse », indique le courtier de fret Xclusiv. Finalement, le BDI, index des navires vraquiers, termine la semaine à 1503 points. Ainsi, il a gagné 13% en deux jours.
Les Panamax en hausse de 10%
L’analyse par type de navire montre une semaine plutôt axée sur les Panamax. En effet, l’index des navires Panamax termine la semaine à 1550 points, en progression de 10% d’une semaine à l’autre. Du côté des Capesize, les taux de fret ont évolué en dents de scie. En effet, la semaine a démarré sur une tendance à la baisse, indique Banchero Costa. Cependant, en fin de semaine, les taux ont connu une progression tant en Atlantique que dans le Pacifique. Ainsi, si la semaine se conclu sur une note positive, le courtier de fret ne cache pas son pessimisme pour les prochaines semaines, « en raison de facteurs extérieurs ».
Rio Tinto vient donner un peu d’air aux vracs
L’entrée dans la période précédant le Nouvel an chinois laisse peu d’espoirs pour les prochains jours. Seul point positif pour le marché, le groupe Rio Tinto anticipe une progression de l’économie chinoise. Effectivement, le gouvernement de Pékin semble vouloir relancer la filière de la construction. Un stimulus qui relancera la consommation en matières premières selon le minier. Cependant, le marché du vrac sec regarde avec attention l’évolution de la situation en mer Rouge. Le déroutement de navires depuis l’Atlantique vers le Pacifique pourrait créer une bulle d’air pour les armateurs. Des voyages plus longs et donc un besoin de navire plus important qui influencera positivement les taux de fret.
La Chine dirigera le marché pétrolier
Quant au marché pétrolier, il a enregistré une semaine en progression. Les Aframax ont résisté quand les Suezmax et les VLCC ont connu un tassement. Cependant, note le courtier Xclusiv, le marché s’annonce sous les meilleurs augures. Selon le dernier rapport de l’Opec, la demande en pétrole doit augmenter de 2,25 millions de barils par jour en 2024. Une hausse qui se confirme en 2025 avec une nouvelle augmentation de 1,8 millions de barils par jour. La progression de l’économie chinoise constitue le principal dynamisme de ce secteur. Une analyse que l’EIA (Energy Information Administration américaine) tempère. Elle estime que la progression va se tasser en 2024 et 2025. Un ralentissement qui tient surtout à l’efficacité énergétique des véhicules et un ralentissement de l’économie chinoise.
L’impact de la crise en mer Rouge
Comme pour les vracs secs, la situation en mer Rouge impacte les frets pétroliers. Avec le déroutement des navires et la hausse des taux de fret, les importations européennes de produits pétroliers ont reculé en janvier. Ainsi, selon Xclusiv, l’Europe a importé 2,3 millions de barils sur les quinze premiers jours de janvier. Il s’agit d’une baisse d’environ 20% par rapport au mois de décembre. Alors, le courtier de fret anticipe un risque de pénurie pour les produits pétroliers comme le diesel.