La FNTR s’alarme des conséquences des grèves portuaires
L’organisation professionnelle des transporteurs routiers s’inquiète de la situation sociale dans les ports. Les menaces de grève en janvier et février interviennent dans une période de ralentissement de l’activité.
Les menaces de mouvements sociaux dans les ports en février 2024 ont inquiété les commissionnaires de transport. La menace d’un conflit de 48 heures à partir du 30 janvier fait réagir les transporteurs routiers. Dans ce contexte, la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) demande « une médiation rapide pour limiter l’impact et garantir la continuité des activités économiques. »
Le profond désarroi de la FNTR
Pour l’organisation professionnelle du transport routier, ces mouvements inquiètent. « Les professionnels du transport routier de marchandises expriment leur profond désarroi face aux grèves des dockers annoncées en janvier et sous forme de grèves perlées sur le mois de février 2025. Et ce, sans préjudice, d’autres actions ou arrêts de travail », indique l’organisation professionnelle dans un communiqué. La FNTR est d’autant plus désemparée que ces mouvements « interviennent dans le cadre des négociations postérieures à la réforme des retraites. »
Un contexte économique tendu
Pour les transporteurs routiers, ces mouvements sociaux dans les ports interviennent alors que de nombreuses grèves ont eu lieu ces derniers mois. Ils « suscitent une exaspération légitime dans un contexte économique déjà tendu pour les entreprises du transport routier. » Pour la FNTR ces perturbations nuisent à l’économie française. « Les ports français ne peuvent se permettre des blocages successifs notamment sous forme de grèves perlées qui affectent la fluidité des échanges et fragilisent les entreprises locales, nationales et européennes et risquent de détourner les flux vers les autres ports européens. » Une position en faveur des ports français nouvelle pour cette organisation. En effet, jusqu’à présent, la FNTR a manifesté peu d’inquiétudes à voir les trafics se détourner vers les ports étrangers.
Des menaces sur l’emploi logistique
Cette position s’explique par les évolutions du marché du transport routier. Déjà affectées par le ralentissement économique, les entreprises de transport routier craignent des « conséquences désastreuses pour les entreprises. Déjà affaiblies, elles peinent à honorer leurs engagements et à maintenir leur rentabilité. » Et la FNTR alerte sur les emplois menacés tant dans le transport routier que dans l’ensemble de la chaîne logistique.