Hambourg : en 2024 le port confirme sa tendance à la baisse
Le port de Hambourg affiche une diminution de son trafic de 2,1% à 111,8 Mt. Une baisse continue depuis 2021 que le port n’arrive pas à enrayer. Seuls points positifs, la progression du nombre de conteneurs et de la part du ferroviaire.
En Allemagne, l’économie a enregistré une année difficile avec une baisse de 0,2% de son commerce extérieur. Dans le même temps, la production industrielle s’est contractée de 4,5% par rapport à 2023. Ajouté à ces éléments, les crises géopolitiques en Ukraine et en Mer Rouge ont amené leurs lots de perturbations.
Une baisse de 13,1% en quatre ans
Dans ce contexte, les trafics du port de Hambourg affichent une baisse générale de ses trafics de 2,1% à 111,8 Mt. Néanmoins, cette tendance à la baisse semble s’inscrire sur le long terme. En effet, depuis 2021, les volumes du port allemand ne cessent de se réduire. Pour rappel, au sortir de la pandémie, en 2021, Hambourg réalise 128,7 Mt. Avec 11,8 Mt en 2024, il perd 13,1% sur les quatre dernières années. Alors, si en 2024 l’économie a ralenti, le phénomène semble être plus profondément inscrit sur le long terme.
La baisse des trafics de vracs secs
Cette baisse générale se décline dans les différents courants de trafic. Ainsi, les vracs, tant solides que liquides, perdent 8,6% à 33,1 Mt. Ce retrait s’explique par la stratégie de décarbonation de l’industrie, indique la direction du port. Dans le détail, les trafics de charbon reculent de 2,1% à 3,8 Mt par rapport à 2023. Ce courant perd chaque année un peu de sa teneur. Les trafics de vracs agroalimentaires retrouvent une tendance négative. Ils reculent de 4,5% à 6,3 Mt après avoir connu un rebond en 2023. Du côté positif de ces flux, les exportations de produits d’alimentation animale progressent de 9,4% à 1,4 Mt.
Les vracs liquides souffrent d’un hiver trop doux
Les trafics des vracs liquides s’inscrivent dans la même veine. Ils entrent à hauteur de 9,1 Mt. Un volume qui ne cesse de décroître depuis 2021. Sur les quatre dernières années, le port de Hambourg affiche une baisse de 22,8%. La reprise de 2023 n’aura pas duré. Pour la direction du port, cette baisse tient, notamment, aux températures douces de l’hiver. Elles ont eu pour effet de réduire la demande en matières premières énergétiques. Ces baisses de volume de certaines filières se compensent par la croissance des importations d’huile végétales.
Conteneurs : le port a perdu 10,3% en quatre ans
Du côté des marchandises générales, la tendance est la même. Hambourg a traité un volume de 78,7 Mt. Un courant qui limite la casse. En effet, il a perdu 0,4% par rapport à l’année 2023. Un courant qui est réalisé à hauteur de 98,5% par le trafic conteneurisé. Cette filière s’affiche en progression en 2024 en nombre. Le port allemand gagne 1,3% à 7,8 MEVP. Un chiffre encourageant mais qui intervient après trois années de baisse. En quatre ans, soit depuis 2021, Hambourg a perdu 10,3% de ce flux.
La hausse des volumes de conteneurs pleins
La direction du port se montre plus optimiste. Elle souligne que le volume des conteneurs pleins progresse de 1,2% à 6,8 MEVP. Ils représentent 87% des volumes traités dans le port. « La proportion élevée de conteneurs chargés indique que les chargeurs considèrent le port comme un partenaire fiable et un maillon fort de la chaîne logistique mondiale. En outre, le transport efficace du port vers l’arrière-pays a connu une année fructueuse », a souligné Axel Mattern, membre du comité exécutif du port de Hambourg.
Hambourg reste le premier port ferroviaire européen
Pour conclure sur une note positive, la direction du port attire l’attention sur la part ferroviaire des pré et post acheminements. Il a gagné 1,3% en 2024 à 46,2 Mt. Une hausse encore plus prégnante pour les trafics conteneurisés. Ils enregistrent une hausse de 2,5% à 2,6 MEVP. À prendre en compte uniquement le terrestre (le ferroviaire, le fluvial et le routier), le fer représente 50,2% des flux de conteneurs. « Des chiffres qui confortent notre position comme premier port ferroviaire en Europe », continue le responsable du comité exécutif.