Port de Bayonne : inauguration du nouveau quai Armand-Gommès
Le 4 septembre, l’autorité portuaire de Bayonne a inauguré son nouveau quai. Des travaux qui ont nécessité des investissements de la Région et du port.
Le port de Bayonne dispose sur la rive gauche de l’Adour de quais pour ses activités. Sur la zone de Blancpignon, les quais montrent des signes de vieillissement. Alors, le port a décidé de réhabiliter l’ensemble du site.
Trois postes sur Blancpignon
La zone portuaire de Blancpignon comprend trois postes. Le premier, le poste Gommès, construit dans les années 60 se situe en amont de la zone. Le quai Castel, qui date de 1942, se retrouve au centre et le poste Castel aval, construit en 1965, clos cet ensemble. Au fur et à mesure des années, ces quais ont subi les effets de l’âge. En effet, l’état de vétusté de ces ouvrages a conduit ces dernières années à limiter les conditions d’exploitation de ces postes (encadrement strict des conditions d’accostage ou d’usage des grues) et à étudier la reconstruction de ces quais.
Un linéaire de quai de 360 m
Les travaux de la restructuration de l’ensemble ont démarré en 2008. Ils ont commencé avec la réfection du poste Castel aval. Un investissement de 3 M€. Ensuite, est intervenu la deuxième phase, jusqu’en 2014, avec la reconstruction du quai Castel. Une intervention qui a coûté 16 M€ et qui offre 180 m de linéaire de quai. La troisième phase consacre la prolongation du quai Castel avec la reconstruction du quai Armand-Gommès. Un ouvrage qui ajoute 180 m linéaire de quai. Au total, les travaux entrepris depuis 12 ans permettent au port de Bayonne de disposer de 360 m linéaires de quai et d’un front d’accostage de 560 m. Ils permettent de recevoir simultanément deux navires de plus grande taille.
La participation financière de la Région
Des travaux que l’autorité portuaire a inscrit dans ce projet de développement depuis plusieurs années. Le financement s’est réparti entre les différentes institutions régionales. La Région a mis la main à la poche. Elle a déboursé 26 M€, dont 24 M€ pour les seuls travaux. Le solde a permis de réaliser les études et les mesures environnementales compensatoires. Par ailleurs, l’ouvrage a bénéficié d’une subvention du dispositif « France Relance » de 4,7 M€. De son côté, la Société portuaire du port de Bayonne a réalisé les superstructures. Elle a participé à hauteur de 4,5 M€. Une partie de cette enveloppe, 2,2 M€, a permis de réaliser des infrastructures ferroviaires pour « favoriser le report modal », indique le port.
De nouvelles installations portuaires
Ces travaux sur la zone s’accompagnent de nouvelles installations portuaires. Ainsi, la CCI BPB (Bayonne Pays Basque) augmente ses capacités d’entreposage sur la zone de Blancpignon. Après la démolition des derniers hangars de la Poudrerie nationale, le terrain est dépollué pour recevoir les nouveaux outils d’entreposage. Les deux premières cellules permettent la réception sur 1250 m2 et sur une hauteur de 3 m à 5 m entre 10 000 m3 et 16 000 m3.
BMP investi 3 M€
Opérationnelles depuis février 2024, ces entrepôts s’agrandiront avec deux cellules complémentaires sur le terre-plein adjacent. Elles offriront 2 500 m2. BMP, manutentionnaire du port de Bayonne, a réalisé en 2022 un investissement de plus de 3 M€ pour construire un hangar métallo-textile de 4050 m2 permettant d’augmenter les capacités de stockage d’engrais sur la zone.
Silos de l’Adour ajoute 3 000 m2 supplémentaires
De plus, les Silos de l’Adour ont investi 2,8 M€ en 2024 pour l’agrandissement des surfaces de stockage. En ajoutant 3000 m2 de stockage supplémentaire, l’opérateur céréalier porte sa capacité à 10 000 m2. De nouveaux outils qui sont couverts par des panneaux photovoltaïques sur le toit. L’objectif est « d’auto-consommer et partager l’électricité produite », note le port.
De nouvelles grues pour développer l’intermodalité
Le port de Bayonne a participé aux efforts en investissant dans de nouveaux outillages. « Il s’agit d’améliorer la compétitivité du port », continue l’autorité portuaire. Ainsi, deux grues électriques sur rails sont commandées. Elles représentent un budget de 12 M€. La première interviendra sur le site de Tarnos. Elle disposera de 120 t de capacité de levage maximale. La seconde remplace la grue existante GR11. Vieille de 40 ans, le nouvel engin prendra pied sur les quais de Blancpignon. Elle présente les mêmes caractéristiques que la grue actuelle qui traite des vracs. Néanmoins, en disposant de 60 t de levage, elle permet de réaliser des trafics conteneurisés. La livraison de ces deux grues Liebherr est envisagée est attendue pour le début de l’année 2027 avec une mise en service opérationnelle au courant du premier trimestre.