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GPM de la Guyane : les quatre volets du projet stratégique

Le Grand port maritime de la Guyane présente une plaquette pour son projet stratégique 2024-2028. Il prévoit des investissements pour la modernisation, l’ouverture et l’intégration régionale du port.

C’est en septembre 2024 que le projet stratégique 2024-2028 est adopté par le Grand port maritime de la Guyane. Cet été, il présente ce projet au travers d’une plaquette de quatre pages pour résumer les grandes orientations du port sur les prochaines années.

Quatre axes qui se déclinent en cinq volets

Ce projet se structure autour de quatre axes qui se déclinent en cinq volets :

  1. Finaliser la modernisation de l’exploitation et de l’outillage ;
  2. Poursuivre l’amélioration des infrastructures portuaires ;
  3. Contribuer à la sécurisation de l’approvisionnement global du département ;
  4. Faire face aux enjeux de développement durable et accompagner la transition énergétique.

Les projets prioritaires de la fonction primaire du port

Le premier prévoit un phasage des travaux à entreprendre selon leur priorité. Le premier ensemble regroupe les travaux engagés et financés totalement ou partiellement. Parmi ceux-ci se retrouvent, notamment, l’ouverture opérationnelle du poste de contrôle frontalier, la mise en service des grues de quai ou encore l’aménagement de la zone ouest sur la route de crique Bardeau. Le deuxième rassemble les projets prioritaires correspondant à la fonction primaire du port. Il s’agit, entre autres, de mises à niveau de la sûreté, l’aménagement du poste pétrolier, la reconstruction du poste Ro-Ro et l’aménagement de la zone logistique Est.

L’alignement du quai 3

Le troisième groupe réuni les projets à programmer pour le développement du port. Il comprend la réhabilitation du siège du GPM, la phase 1 du projet de terminal céréalier ou encore la première phase de l’aménagement du terminal sec de l’Oyapock. Enfin, le dernier vise les actions pour préparer l’avenir à plus long terme. Il prévoit, par exemple, l’alignement du quai 3, la phase 2 du terminal céréalier, le projet de terminal industriel et commercial de l’Ouest et une plateforme offshore multiusage dédiée aux énergies marines renouvelables.

Une enveloppe de 85 M€

Le deuxième volet détaille l’aspect financier de ce projet stratégique. Il table sur une enveloppe de 85 M€ d’engagements. Une somme qui se réparti à hauteur de 42 M€ de subventions d’investissements, de 8 M€ de crédits d’impôts et de 35 M€ de fonds propres. En termes de réalisation, le projet indique un volant de 70 M€ à prévoir sur la période 2024-2028.

Les opérations de modernisation

Le troisième volet reprend les actions de modernisation et de réhabilitation des infrastructures. L’objectif est de permettre aux « opérateurs de travailler de manière sécurisée et efficace », indique le document. Il comprend la mise en service des grues, l’aménagement du poste pétrolier, la reconstruction du poste roulier, la réhabilitation des terminaux portuaires et des caniveaux du quai 3, la démolition de l’atelier, la mise à niveau de la sûreté des terminaux, l’acquisition et l’aménagement du secteur 4 pour la logistique et la maintenance.

Un modèle portuaire énergétique durable

Le quatrième volet de ce projet concerne l’aménagement et le développement durable. « Notre objectif, indique le document, est de créer un modèle portuaire énergétique durable, trouvant le juste équilibre entre la poursuite d’un développement performant et des actions en faveur de la décarbonation de la plate-forme portuaire. » Dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, il prévoit de passer la part des énergies renouvelables à 32% de la consommation d’ici à 2030. Plus loin, il envisage la réduction de 50% de la consommation énergétique en 2050. Une donnée qui prend comme point de départ celle de 2012. Plusieurs axes sont prévus dans ce volet. L’un d’eux inclus la prise en compte des risques naturels dans la définition des aménagements. Un point nouveau qui concerne au premier chef les ports ultramarins confrontés à une intensification des événements naturels.

Une intégration par une offre maritime plus vertueuse

Ce projet stratégique intègre, dans ce volet, la nécessité du port de s’intégrer dans son environnement économique régional dans un cadre plus vertueux. Ainsi, la montée en puissance de l’offre maritime, au départ d’Europe, se fait avec des navires rouliers plus vertueux grâce à des voiles rigides. De plus, il prévoit la desserte du Centre spatial guyanais par le port de Pariacabo avec un navire propulsé par moteur et voile.

L’intégration dans son environnement économique et social

Outre ces différents éléments, le projet stratégique intègre une dimension des relations avec les autres ports de la région. Ainsi, la présence du GPM au sein de la Conférence des ports du plateau des Guyanes sera consolidée. Cette conférence se tient tous les deux ans. Elle réuni les ports du Guyana, du Suriname et des États brésiliens du Para et de l’Amapa. De plus, le GPM de la Guyane souhaite poursuivre le développement d’Interamericas Gate Boost. Il s’agit d’un observatoire économique interportuaire qui réunit les ports du plateau des Guyanes mais aussi ceux de la Caraïbe et notamment les GPM de Guadeloupe et de la Martinique. Enfin, pour donner une dimension locale au rayonnement du port, un Port Center est prévu. Il apporte une meilleure connaissance des activités portuaires aux citoyens.