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Le GPM de Marseille-Fos dévoile son futur siège social

Le GPM de Marseille-Fos a dévoilé son projet de futur siège social. Il s’inscrit dans une démarche de modernisation et de valorisation patrimoniale autour de l’activité portuaire.

Le 25 septembre, la direction du GPM de Marseille-Fos a dévoilé le projet Phare. Il vise à la construction du futur siège social du GPM. Le bâtiment offre une surface de 8 800 m2 pour les salariés du port. Le projet comprend aussi la réhabilitation du quartier et une insertion urbaine.

Un investissement de 120 M€

Ce siège social s’installe dans la Halle J0. D’un montant de 120 M€, le port l’entend « comme un signal fort d’ouverture sur la ville, incarne la transformation du territoire. » Le GPM a attribué ce projet à Eiffage Concessions. Ce dernier est attributaire du financement, de la conception, de la conception et de la maintenance du futur siège. Outre le bâtiment pour les bureaux du port, « le projet comprend également une opération immobilière ambitieuse permettant de valoriser le foncier adjacent. » Le calendrier prévoit une installation des salariés du port en mars 2028. Les travaux ont démarré depuis cet été et s’étendent jusqu’à l’été prochain. La réhabilitation totale de la Halle JO est annoncée pour le mois de février 2030.

Une réponse aux besoins concrets des salariés du GPM

La décision de la direction du port de disposer d’un nouveau siège social tient à la volonté d’offrir « un lieu de travail moderne, fonctionnel et fédérateur ». Pour la direction, le port « est à un tournant de son histoire. Dans un contexte de transformation profonde des usages portuaires, de transition écologique et d’évolution des attentes sociétales, il est essentiel de doter l’établissement d’un siège social à la hauteur de ses ambitions. Le projet Phare répond à cette nécessité. » En outre, le nouveau bâtiment se veut une réponse « aux besoins concrets des salariés du port. Il permettra de regrouper les fonctions stratégiques dans un bâtiment emblématique, pensé pour améliorer les conditions de travail, de confort et de sécurité. »

Un projet avec une démarche environnementales

Ainsi, le projet Phare doit offrir un cadre plus moderne, des espaces collaboratifs, une visibilité du port dans le tissu urbain et répondre à des contraintes de durabilité. Ce dernier point se concrétise par l’inscription du « projet dans une démarche environnementale exemplaire, avec des choix architecturaux et techniques visant la sobriété énergétique, la valorisation des matériaux et l’intégration paysagère. » Cette dimension environnementale se conçoit « pour assurer le meilleur rapport entre confort d’usage pour les salariés, intégration dans l’environnement urbain, modernité, coût et performance énergétique. Il sera rattaché au réseau de chaleur urbain afin de garantir un approvisionnement du site majoritairement par les énergies renouvelables. » Ainsi, la construction sera en partie assurée avec des matériaux biosourcés dans les éléments de façade, de structure, et d’isolation. Les équipes prévoient également le recours au béton bas carbone et au béton de réemploi pour minimiser l’impact.

La Halle J0, témoin de l’histoire portuaire de la ville

Le lieu de ce futur siège est à proximité du bâtiment actuel. Le choix de la direction s’est porté sur la Halle JO. Elle est un témoin de l’histoire industrielle et urbaine de Marseille. Construite en 1893 par la Compagnie des Docks & Entrepôts de Marseille, elle se situe sur la place de la Joliette. À cette époque, cette place est le carrefour entre les infrastructures maritimes, les entrepôts, les voies ferrées et les immeubles haussmanniens. La Halle J0 s’inscrit dans cette dynamique. Elle se dresse entre le Vieux-Port à la Digue du Large. Au fil du XXe siècle, la Halle JO subit de nombreuses transformations. Elle est intégrée dans le complexe des môles J1 à J4, puis amputée d’un tiers lors de la création du bassin de la Grande Joliette dans les années 1950.

Le GPM se transforme sans renier ses racines

Au XXIè siècle, la Joliette mute avec le projet Euroméditerranée vers une zone plus urbaine. Alors, la Halle JO devient un point d’ancrage entre les fonctions portuaires et les nouveaux usages urbains. Alors, quand en 2022 le GPM annonce la réhabilitation de cette halle et la construction de son siège social, il instille une volonté de « renouer avec l’histoire, de valoriser un patrimoine portuaire emblématique, et de réaffirmer la présence du Port dans le tissu urbain marseillais. La Halle devient ainsi le symbole d’un port qui se transforme sans renier ses racines, et qui s’ouvre à la Ville dans le respect de son identité. »