Ports

FNPD CGT : les dockers refusent que Port La Nouvelle devienne un port « low cost »

Dans un communiqué, le syndicat FNPD CGT s’insurge contre la situation à Port La Nouvelle. Il appelle à une mobilisation le 11 décembre.

Lors de la régionalisation des ports, la région Occitanie a hérité de deux ports de commerce : Sète et Port La Nouvelle. Pour ce dernier, situé dans les Pyrénées orientales, la gestion revient à la Semop, société d’économie mixte à opération unique. Elle associe des acteurs publics à hauteur de 49%. Ce sont la Région Occitanie et la Banque des territoires (Caisse des Dépôts). Les 51% restants sont détenus par Nou Vela, un groupement d’actionnaires privés. Il est composé de DEME concessions, Euroports, manutentionnaire international d’origine belge, PMV (fonds d’investissement de la région Flamande), QAIR, producteur d’électricité renouvelable et la CCI de l’Aude.

Une revendication sur les salaires et les emplois

Ainsi, Port La Nouvelle a innové en son temps. Pour le principal syndicat des dockers en France, la FNPD CGT, ce « montage capitalistique » n’est pas satisfaisant. Le syndicat tire la sonnette d’alarme depuis des années. « Alors que depuis des mois, voire depuis la création de la Semop, la CGT n’a cessé d’alerter l’ensemble des acteurs économiques et politiques de cette situation. Il est temps d’obtenir des réponses satisfaisantes. » Une revendication qui porte notamment sur les salaires et l’emploi. Les négociations « engagées depuis des mois s’enlisent », accuse la FNPD CGT.

Un port « low cost » qui perturbera l’équilibre des autres ports méditerranéens

Le syndicat demande des réponses claires pour obtenir une lisibilité sur l’avenir du port et des éventuels trafics futurs. Dans son tract pour un mouvement social le 11 décembre, il s’insurge et refuse « d’avoir un port « low cost » mettant en péril les équilibres sur l’ensemble des ports de la Méditerranée, de Nice à Port-Vendres, en passant par Marseille, Fos, Sète et utilisant une précarité structurelle, jusqu’à ne pas respecter les règles conventionnelles en termes de formation professionnelle. »

La région doit prendre ses responsabilités

Alors, il demande que la région prenne ses responsabilités. Elle doit refuser que ce port ne devienne « une zone de non-droit pratiquant une concurrence déloyale grâce à des conditions bien avantageuses et assez opaques pour le manutentionnaire, également concessionnaire et même actionnaire du port. » La FNPD CGT demande que la gouvernance soit éclaircie. Le syndicat s’inquiète de la situation actuelle « alors que des projets de loi sur l’avenir des ports sont en cours de discussion. »