Le GNV Virgo : première étape dans la décarbonation de la flotte
Le 11 décembre, GNV a baptisé, à Palerme, le GNV Virgo. Dernier né de la flotte, ce navire représente la première étape vers la décarbonation de la flotte.
Le GNV Virgo peut rejoindre sa ligne entre Palerme et Gênes. Il est baptisé depuis le 11 décembre. Une entrée en flotte qui marque aussi une nouvelle étape dans la stratégie du groupe. En effet, le navire fonctionne au GNL (gaz naturel liquéfié).
Le GNV Virgo construit en Chine
Pour mémoire, le navire a été construit dans les chantiers chinois de Guangzhou Shipyard International (Canton). La livraison à l’armateur est intervenue le 24 octobre. Après un périple, il s’est amarré aux quais du port de Palerme pour la traditionnelle cérémonie du baptême.
Un programme de renouvellement de 1,2 Md€
Cette nouvelle unité s’inscrit dans le programme de renouvellement de la flotte de GNV. Le groupe a commandé huit navires. Les deux premiers, GNV Polaris et GNV Orion, assurent déjà des rotations. La particularité du GNV Virgo se retrouve dans sa motorisation. Il est le premier navire de la compagnie à être propulsé au GNL. « Il s’agit du premier ferry italien opérant sur de la longue distance et propulsé au GNL », précise la direction de l’armement. Le plan de renouvellement de la flotte prévoit la réception du GNV Aurora dans les premiers mois de 2026. Une unité également propulsée au GNL. Ensuite, quatre autres unités doivent entrer en flotte d’ici à 2030. Ces futurs navires seront propulsés au GNL. Ils représentent un investissement total de 1,2 Md€.
GNV choisi le GNL et s’essaye sur le bioGNL
Le choix du groupe GNV de se tourner vers le GNL s’inscrit dans sa stratégie de décarbonation de la flotte. Et la filiale ferry du groupe MSC ne s’arrête pas en si bon chemin. Elle regarde avec attention l’utilisation du bioGNL. Une réflexion qui se fait « conformément aux objectifs de décarbonation internationale et au parcours européen vers une mobilité maritime de plus en plus durable. » Déjà, l’armement a réalisé un premier essai. « Nous avons procédé à un essai en chargeant du bioGNL obtenu à partir de biogaz d’origine organique. Il provient de la biomasse et des matières organiques qui, au cours de leur croissance, absorbent du CO₂ de l’atmosphère », indiquent les responsables de l’armement. Un premier essai concluant tant sur la navigation que sur les émissions de CO2.
Palerme: un hub pour GNV
Le choix du port de Palerme pour ce baptême n’est pas anodin. L’armateur l’utilise comme un hub. Il transporte 750 000 passagers chaque année sur ce port et traite 2,4 M de m linéaires. Des volumes de fret en progression de 16% en 2024, précise la compagnie.
La France au cœur des liaisons fret et passagers sur l’Afrique du Nord
Outre ce port, GNV souligne l’importance de la France dans ses rotations. Il assure depuis le port de Sète des liaisons vers le Maroc et l’Algérie. « Le trafic depuis la France progresse. » Ainsi, sur le Maroc, la compagnie a transporté 167 000 passagers, en hausse de 4 % par rapport à 2024. Quant à l’Algérie, elle confirme son statut de marché en expansion, avec plus de 50 000 passagers transportés par Sète de juin à début décembre. Une stratégie qui vise à faire du port de Sète un point de passage majeur pour le transport de passagers et de fret vers l’Afrique du Nord.
Le GNV Virgo en chiffres
Le GNV Virgo marque un changement dans la stratégie de l’armement en s’orientant vers la propulsion au GNL. Avec un tonnage brut d’environ 52 300 t, une longueur de 218 m pour une largeur de 29,60 m et une vitesse maximale de 25 nœuds, ce navire dispose de plus de 420 cabines. Il peut accueillir 1 785 passagers. De plus, il offre une capacité de chargement de 2 770 m linéaires.


