Céréales : la Turquie ouvrira des corridors céréaliers depuis la mer Noire
La Turquie mène des négociations avec l’Ukraine et la Russie pour exporter une partie des céréales bloquées dans les ports de mer Noire sous convoi de sa flotte.
Depuis plus de 100 jours, la Russie a envahi l’Ukraine. Les attaques militaires contre les ports de mer Noire de l’Ukraine empêchent le pays d’exporter ses céréales stockées dans les silos portuaires. Une situation qui fait craindre une crise alimentaire mondiale en raison du poids de l’Ukraine dans les approvisionnements céréaliers de nombreux pays.
Terminal céréalier de Mikolaïv détruit
Dans un tweet du 6 juin, le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la sécurité, Josep Borell, a indiqué que les forces russes ont frappé le port de Mikolaïv. « Les forces russes ont détruit le deuxième plus grand terminal céréalier d’Ukraine, à Mykolaïv », relate le tweet.
Escorter les navires depuis les ports de mer Noire
Face à cette situation, les autorités turques sont intervenues pour tenter de résoudre partiellement la situation. Elles proposent d’escorter les navires qui viendraient charger des céréales dans les ports ukrainiens de la mer Noire. Le 2 juin, l’agence de presse turque, Anadolu, a indiqué dans une dépêche qu’un centre de contrôle opérationnel sera mis en place à Istambul pour gérer les corridors d’exportation de céréales ukrainiennes et russes.
Un accord de la présidence russe
Les négociations entre la Turquie, l’Ukraine, la Russie et des représentants de l’ONU ont démarré le 30 mai. Dans sa dépêche, l’agence de presse indique que le président russe, Vladimir Poutine aurait donné son accord pour l’exportation de céréales ukrainiennes depuis les ports russes de la mer Noire.
Le déminage des ports durera trois à cinq semaines
Toutes les questions relatives à l’itinéraire, aux assurances et à la sécurité des navires sont traitées lors de cette réunion quadripartite. Il reste un sujet à aborder rapidement : le déminage des ports de mer Noire. Dans un entretien avec Anadolu, Ibrahim Kalin, porte-parole de la présidence turque, a déclaré que ce sujet ne sera résolu qu’à un terme de trois à cinq semaines. « Quand il s’agit de déminer, de préparer les corridors et d’envoyer des navires, le temps joue contre nous. Nous avons indiqué à nos partenaires que le plus tôt nous commencions, le mieux cela était pour tout le monde ».