Politique

Le Chili intègre la politique portuaire nationale à sa constitution

La politique portuaire nationale sera intégrée à la future constitution du Chili. Un texte qui prévoit notamment l’adéquation entre l’activité portuaire et le respect de l’environnement.

Le Chili est entré dans la dernière phase de sa révision constitutionnelle. Après plusieurs mois de travaux, les 499 articles du projet ont été présentés lors d’une cérémonie dans le port d’Antofagasta. Le texte s’apparente à un catalogue de droits pour le peuple chilien, avec, notamment un article consacrant l’obligation pour l’État de présenter une politique portuaire nationale.

Organiser l’utilisation du littoral

L’article 333 de ce texte stipule que l’État a l’obligation d’établir une politique portuaire nationale. Elle devra prévoir d’organiser l’utilisation du littoral dans un souci d’efficacité avec une dimension environnementale. Cette politique devra présenter une dimension de protection de la nature.

Assurer l’approvisionnement des communautés

De plus, le texte indique que cette politique devra indiquer l’utilisation des ressources générées par l’activité portuaire. Elle devra établir les liens entre les territoires et les collectivités sur lesquels sont installés les ports. Cette politique devra consacrer le métier d’ouvrier portuaire comme une activité à hauts risques. Enfin, cette politique portuaire nationale devra prévoir de disposer d’infrastructures adéquates « pour assurer l’approvisionnement des communautés ».

Une responsabilité du ministère des Transports

Le texte constitutionnel pose les bases de cette politique nationale portuaire. Dans un entretien au journal El Mercurio de Valparaiso, le directeur général de l’association chilienne des armateurs a déclaré que « la politique portuaire nationale ne doit pas être inscrite dans la constitution. Il s’agit plutôt de la responsabilité du ministère des Transports ». De plus, il s’est dit satisfait de voir l’environnement entrer dans la constitution sans y voir les liens avec la politique nationale portuaire.

Ouvrir un dialogue longtemps reporté

Enfin, le secrétaire de l’association villes-ports s’est montré satisfait de ce texte. « Les villes subissent les effets négatifs du développement des ports. En intégrant cette politique dans le projet de constitution, « cela obligera à un dialogue qui a été longtemps reporté », a souligné Iván Vuskovic.