Vracs secs : le marché est resté atone en ce début de mois
Le marché des vracs secs a connu une semaine de retrait. Le Baltic Dry Index a clôturé à 2320 points le 10 juin, en baisse de 313 points. La demande a fait défaut.
Les rapports des courtiers de fret pour la semaine du 6 au 10 juin sont unanimes. La baisse de la demande a entraîné une baisse des taux de fret. Pour les courtiers grecs, à l’image d’Intermodal et de Banchero Costa, imaginent aussi que l’ouverture du salon Posidonia à Athènes a ralenti le marché.
Les flux de charbon entre l’Indonésie et l’Inde ont animé le marché
Pour Intermodal, la baisse au cours de la semaine passée tient autant à la tenue du salon Posidonia qu’à une baisse de la demande. Sur le Pacifique, le marché du Capesize a été atone. Seuls les flux au départ d’Indonésie pour l’Inde en charbon ont un peu animé l’activité. De plus, continue Intermodal, la nouvelle hausse des prix des soutes a joué en défaveur de la demande.
Des baisses pour les Capesizes
Ainsi, les affrètements de navire pour des minerais au départ de Tuburao (Brésil) vers Qingdao (Chine) accusent un repli de 3,8% d’une semaine à l’autre. Ils affichent une progression de 31% par rapport à 2021. Quant aux liaisons entre l’Australie et la Chine, elles accusent, pour les Capesize une baisse de 8,4% à 12,5$/t.
Panamax : un bon départ mais vite arrêté
Le marché des Panamax a bien démarré au cours de la semaine avec l’annonce de la levée du confinement en Chine. Les espoirs des opérateurs de voir le trafic reprendre ont cependant été vite effacés avec l’annonce de nouveaux cas à Pékin et Shanghai. Finalement, les taux de fret pour des marchandises dans le Pacifique Nord se sont négociés à des niveaux bas. Ils s’évaluent à 22 275 $/j, en baisse de 7% d’une semaine à l’autre et de 20,7% par rapport à 2021, indique Bancho Costa dans son rapport hebdomadaire.
Les armateurs évitent la mer Noire
Sur l’Atlantique, la semaine a été compliquée. Les taux de fret ont subi des baisses pour se retrouver aux environs de 20 900 $/j, en baisse de 15,4%. De plus, la situation en Mer Noire reste compliquée. Si des navires chargent du blé à Constanta, en Roumanie, peu d’armateurs acceptent de passer le Bosphore et préfèrent se rendre à Gibraltar sur ballast pour tenter de prendre un voyage sur la côte nord de l’Amérique du Sud ou la côte est de l’Amérique du Nord.
Des affrètements en baisse
Les Handysize et Supramax ont connu une situation à peu près analogue sur le nord de l’Europe. Et le courtier Banchero Costa de donner le cas d’un navire de 33 000 t chargé de céréales au départ de la France à 20 000 $ pour la Méditerranée orientale. Quelques jours plus tard, un navire de 34 000 t s’est négocié à 17 000$ depuis la France pour un voyage similaire. Cette baisse de marché généralisée sur le nord de l’Europe s’est aussi constatée au départ des ports baltes de la Russie. Des taux de fret qui étaient intéressant il y a quelques mois.
Méditerranée : en baisse pour les Handysize
Quant au marché du méditerranée et de mer Noire pour les Handysize, il est resté dans la même veine avec une baisse pour atteindre 18 500$/j au départ de Mer Noire et de 19 000 $/j en intra-Méditerranée. Enfin, la baisse de la demande au départ de l’Amérique du Sud et du Golfe du Mexique a tiré les taux de fret vers le bas.
Le retour au bureau
Qu’il s’agisse d’Intermodal ou de Bancho Costa, la conclusion de cette semaine se termine sur le même constat : le marché va se relever avec le retour au bureau des opérateurs après la tenue de Posidonia. Le marché semble leur donner raison avec une progression du Baltic Dry Index sur les premiers jours de la semaine.