Juridique et social

Une semaine socialement tendue dans les ports

La FNPD CGT appelle à un mouvement social dans les ports les 7 et 8 février. Un mouvement qui pourrait s’étendre « tant que le projet n’est pas retiré », prévient la centrale syndicale.

En 2020, les ports français ont connu 14 jours d’opération « ports morts » pour lutter contre le projet de réforme des retraites. L’épidémie de coronavirus avait mis un terme au projet du gouvernement et les mouvements sociaux ont pris fin.

Une action de 48 heures dès le 7 février

Le nouveau projet de réforme des retraites soulève la colère des syndicats et notamment de la principale centrale dans les ports, la FNPD CGT. Après deux journées de mouvement, les 19 janvier et 31 janvier, la FNPD CGT appelle, pour cette semaine à une action de 48 heures à partir du 7 février. Un appel qui s’inscrit dans la ligne de la confédération qui appelle à un mouvement les 7 février et 11 février.

La suppression des heures supplémentaires

Du côté des salariés portuaires, le syndicat appelle à deux journées les 7 et 8 février. De plus, continue le syndicat, il est appelé à supprimer les heures supplémentaires et les shifts exceptionnels au cours de la semaine. Par ailleurs, la FNPD CGT invite ses adhérents et sympathisants à se rapprocher « localement des professions en lutte pour coordonner et amplifier le rapport de force nécessaire pour le retrait de ce projet de loi scélérate ».

Parvenir au retrait du projet de loi

L’objectif de ce mouvement est avant tout d’arriver au retrait du projet de loi. « Le retrait n’est pas négociable, indique la FNPD CGT. Le gouvernement et le président ne peuvent prendre le risque du pourrissement afin de retourner une opinion publique qui, majoritairement, rejette ce recul de l’âge de départ mais également l’allongement des cotisations. » Et dans son tract, le syndicat demande le départ à la retraite à 60 ans ainsi que des départs à 55 ans pour les métiers pénibles.

Pas de changements des armateurs

La tension semble donc monter d’un cran alors que le texte du gouvernement commence son examen parlementaire. Du côté des armateurs, il n’est pas indiqué d’annulation d’escale dans les ports français. Seul MSC annonce un changement dans ses services. En effet, le MSC Mirja n’escalera au Havre que « si aliment », indique un communiqué de l’armement. Pour les autres compagnies maritimes, aucun changement n’est envisagé à ce jour.