Le port de Cherbourg confirme sa place de hub éolien
Le port de Cherbourg a aménagé un espace dédié aux trafics des énergies marines renouvelables. Un terminal qui prend une dimension de hub désormais.
Le site de Cherbourg, géré par Ports de Normandie, prend une dimension nouvelle. Après avoir connu des années difficiles, le port de Cherbourg connaît une renaissance. « Il y a encore peu, l’activité sur le port de commerce de Cherbourg était quasiment au point mort. Et ce depuis de trop nombreuses années. On peut désormais l’affirmer: le pari des énergies marines renouovelables (près de 100 M€ investis par les collectivités et l’Europe dès 2010) est réussi ! », a commencé par déclarer Hervé Morin, président de la Région Normandie et de Ports de Normandie.
Un espace de 15 hectares
Un renouveau que le site du Cotentin doit aux investissements réalisés ces dernières années. En effet, dès 2022, le concessionnaire du port a décidé de consacrer une enveloppe de 100 M€ pour aménager un hub dédié aux énergies marines renouvelables. L’espace recouvre 15 hectares en bord à quai. Réalisé pour le compte du parc éolien en mer de Fécamp, cette plate-forme démontre de la capacité d’adaptation de Ports de Normandie aux besoins de ses clients.
L’aménagement du hub
Le port de Cherbourg aménage le terre-plein. Partiellement recouvert de structures de chaussées ainsi que d’un réseau d’évacuation des eaux pluviales, le port a réalisé un bouclage des voiries et de l’ensemble des réseaux. Par ailleurs, il a mis en adéquation les ouvrages existants par le renforcement et le réaménagement afin de convenir aux exigences techniques précises du constructeur des éléments des éoliennes. Ainsi, la réalisation des zones de stockage lourdes et de deux plateformes d’une capacité de 27t/m2 et 50 t/m² en bord-à-quai permettent d’assurer les opérations.
Un site pour les 71 éoliennes de Fécamp
Cet espace permettra à Siemens Gamesa Renewable Energy de stocker sur un seul site les différents éléments de ces éoliennes. Alors, il pourra rassembler les 71 mâts, composés chacun de trois éléments. De plus, les 71 nacelles et les 213 pales de ces éoliennes seront stockées avant d’être assemblées. De plus, explique Ports de Normandie, ce site offrira la possibilité de tester les turbines. Une fois ces opérations réalisées, les différents éléments, à savoir le mât, la nacelle et les pales sont chargés sur un navire pour être installés sur le parc de Fécamp.
Une centaine d’emplois prévue
Ce hub donnera au port de Cherbourg des raisons de croire en son avenir. Au total, les installations du port du Cotentin recevront 71 éoliennes. Pour réaliser les opérations de ce parc, le port de Cherbourg attend 500 colis qui seront ensuite répartis en 350 colis. Alors, sur les dix prochains mois, le carnet d’activité du port se rempli pour une centaine de personnes sur le port.
D’autres activités se développent autour des EMR
Par ailleurs, outre ce hub éolien pour le parc de Fécamp, le port confirme sa position dans l’éolien. Ainsi, Van Oord stocke à Cherbourg les fondations du parc de Saint Brieuc. De plus, les Chantiers de l’Atlantique ont installé leur sous-station électrique de transit pour le parc de Fécamp. Boskalis et Saipem entreposent des matériaux de construction pour la préparation des fonds marins. Enfin, l’usine LM Wind Power fabrique des pales dans son usine installée sur le port.
Un écosystème dédié aux EMR
Alors, entre activité portuaire et industrielle, Cherbourg créé un écosystème dédié aux énergies marines renouvelables. Il se positionne comme « l’un des lieux majeurs où se construit le futur mix énergétique », indique Ports de Normandie. « Le Cotentin, c’est la Terre bleue. Un territoire où la mer irrigue l’ensemble de notre territoire car l’activité d’un port ne s’arrête pas à ses grilles. Les vents favorables qui soufflent sur le Cotentin viennent encore renforcer notre dynamisme économique et notre attractivité », a déclaré David Margueritte, président de l’Agglomération du Cotentin et de Cherbourg Port.