Un nouveau corridor entre l’Inde et l’Europe par le golfe Persique
En marge du G20, plusieurs États ont signé un memorandum pour la création d’un corridor de transport entre l’Inde et l’Europe en passant par le golfe Persique.
Le G20 réserve son lot de surprise. En marge des discussions politiques et économiques, huit États et organisations internationales ont signé un memorandum pour la création du futur corridor Imec (India-Middle East-Europe Economic Corridor). Les huit États et organisations sont : L’Arabie Saoudite, l’Union européenne, les Émirats Arabes Unis, la France, l’Allemagne, l’Italie et les États-Unis. L’objectif de ce corridor est de stimuler les relations économiques entre les trois régions du globe.
Deux routes pour un corridor
Ce corridor comprend deux routes. La première relie l’Inde au golfe Persique. La seconde connectera le golfe Persique à l’Europe. Ce corridor intègrera un réseau ferroviaire qui permettra des liaisons « fiables et peu coûteuses », selon le communiqué final. Il doit intervenir en complément des voies maritimes existantes et des rotations routières entre les pays. Ce réseau ferroviaire doit faciliter les échanges entre l’Inde, les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, la Jordanie, Israël et l’Europe.
Plus qu’un corridor de transport
De plus, le long de ce réseau ferré, les participants s’engagent à déployer un réseau électrique et digital ainsi qu’un pipeline pour le transport d’hydrogène. Ce corridor, indique le communiqué, vise à fiabiliser les chaînes d’approvisionnement et la facilitation du commerce. Par ailleurs, les participants souhaitent que cette infrastructure améliore les relations économiques et participe à la réduction de l’empreinte carbone des chaînes logistiques.
Recentrer le commerce indien
Cette initiative intervient après les intentions de l’Inde de prendre des participations dans le port iranien de Chahabar. En créant ce corridor, les différents partenaires souhaitent réorienter le commerce indien vers les pays occidentaux. Cependant, l’Inde a toujours su profiter des tensions politiques internationales en se rapprochant de pays sous sanction. Ainsi, après l’Iran, c’est du côté de la Russie que New Dehli s’est tourné pour l’achat de pétrole et produits pétroliers.